​L’ouverture mondiale est nécessaire pour tous

Malgré la montée actuelle du protectionnisme et du sentiment anti-mondialisation dans le monde, le processus de mondialisation se poursuivra en dépit des rebondissements auxquels il est confronté, ont déclaré le 5 novembre de hauts responsables gouvernementaux et des économistes de haut niveau lors d’une session du Forum économique international de Hongqiao pendant la 5e Exposition internationale des importations de Chine (CIIE), qui se déroule en ce moment à Shanghai (est de la Chine).

Ils ont fait ces remarques lors de la conférence de presse sur le Rapport sur l’ouverture mondiale 2022 et le Symposium international sur la situation actuelle et les perspectives de l’ouverture mondiale, après avoir examiné le rapport, qui a été publié conjointement par l’Institut d’économie et de politique mondiales de l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) et le Centre de recherche sur le Forum économique international de Hongqiao.

Wang Shouwen, vice-ministre du Commerce et représentant du commerce international de la Chine au ministère du Commerce, a souligné par vidéo que, alors que la mondialisation économique fait face à des vents contraires comme la montée de l’unilatéralisme et du protectionnisme, l’ouverture mondiale se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, notant aussi que cette ouverture est indispensable pour que le monde parvienne à la prospérité et au développement, et que « nous devons élargir l’ouverture pour rechercher un développement de meilleure qualité ».

De son côté, Zhou Xiaochuan, ancien gouverneur de la Banque populaire de Chine, la banque centrale, a déclaré par vidéo que la Chine devrait ouvrir encore plus largement ses portes au reste du monde et partager sans relâche les opportunités de développement avec les autres.

Selon le Rapport sur l’ouverture mondiale 2022, au niveau global, l’indice mondial d’ouverture a continué d’afficher une tendance à la baisse en 2020.

Pour Zhang Yuyan, directeur de l’Institut d’économie et de politique mondiales de la CASS, le rapport montre que la distance des niveaux d’« ouverture » entre les économies développées et les économies en développement se rétrécit, ajoutant que davantage de forces motrices pour l’ouverture mondiale sont en train d’émerger, notamment les progrès en matière de gouvernance mondiale comme les réalisations de la 12e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce et la mise en œuvre du Partenariat économique régional global, qui est entré en vigueur le 1er janvier de cette année.

Justin Yifu Lin, doyen de l’Institut de nouvelle économie structurelle de la Peking University, a pour sa part affirmé par vidéo que d’une part les sentiments anti-mondialisation ne pourront pas aider les pays développés à résoudre les problèmes et les défis mais que d'autre part ils entraîneront en plus des obstacles au développement des pays en développement. Selon M. Lin, le rapport fournit par ailleurs une théorie et un indice solides sur l’importance de l’ouverture ainsi que sur la manière de promouvoir la croissance économique, d’augmenter l’emploi et de mettre en œuvre l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.

Le rapport a montré que bien que le niveau global d’« ouverture » des pays en développement soit inférieur à celui des pays développés, l’indice d’ouverture de nombreuses économies développées a montré une tendance à la baisse, ce qui a réduit la dynamique d’ouverture mondiale en 2020. À l’opposé, à enfin souligné le rapport, les économies impliquées dans l’initiative « La Ceinture et la Route » continuent d’élargir leur ouverture, et l’indice d’ouverture des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a considérablement augmenté, les deux dégageant un effet positif d’ouverture plus large.