La région autonome ouïgoure de Xinjiang dans le nord-ouest de la Chine a enregistré une meilleure croissance économique que prévu en 2021 malgré la pandémie de Covid-19. Les performances économiques excellentes de la région ont constitué une réponse forte aux accusations des Etats-Unis sur les prétendues violations des droits de l’homme et aux soi-disant accusations de travail forcé.

D’après un rapport de travail du gouvernement local publié lors de la session annuelle de l’assemblée législative régionale, laquelle a débuté dimanche dernier, l’économie du Xinjiang a enregistré une croissance en glissement annuel de 7 % en 2021 pour atteindre les 1600 milliards de yuans (223 milliards d’euros).

Les trois moteurs de l’économie, à savoir les investissements en immobilisations, le commerce de détail social (social retail) et le commerce extérieur, ont respectivement enregistré une croissance de 15 %, 17 % et 5,8 %. La production à valeur ajoutée des « entreprises au-delà d’une certaine taille » (un terme utilisé pour désigner des entreprises industrielles, dont le chiffre d’affaires de leur activité principale dépasse les 20 millions de yuans) a atteint les 456 milliards de yuans, soit une croissance de 8,8 % sur une base annuelle.

Le taux de chômage urbain a été maintenu à moins de 5,5 % et les principaux indicateurs de la région ont dépassé leurs objectifs annuels, a annoncé le gouvernement local.

L’année dernière a également été marqué par l’entrée de l’agriculture moderne du Xinjiang dans une phase de développement à haute efficacité et de haute qualité, avec une production totale en grains de 17,36 millions de tonnes, soit une augmentation de 9,62 % en glissement annuel, réalisant un niveau record sur ces 5 dernières années.

Le coton, un produit agricole majeur de la région, a par ailleurs accompli des améliorations sur les plans de la qualité et de l’efficacité en 2021, avec une production totale de 5,13 millions de tonnes, soit 89,5 % de la production totale chinoise. Le Xinjiang a ainsi maintenu sa première position en Chine depuis plus de deux décennies en matière de production totale de coton, de rendement par unité, de surface plantée et de répartition des produits de base.

La surface de plantation de coton au Xinjiang en 2021 a atteint les 2,5 millions d’hectares, soit 82,8 % de la surface totale de plantation de coton en Chine. Le rendement dans la région a atteint une moyenne de 136,43 kg par mu (1/15 d’hectare), soit 10,26 kg par mu de plus que la moyenne nationale, indiquent les données du Bureau national des statistiques (BNS).

Pour renforcer le secteur du coton, le gouvernement local a annoncé dimanche dernier qu’il allait accélérer le travail préparatoire pour établir dès cette année un centre national de commerce du coton et du fil au Xinjiang.

« Il est nécessaire de faire pleinement jouer les avantages de la production cotonnière, de la pétrochimie, du charbon et des industries chimiques du Xinjiang, de développer vigoureusement les secteurs du filage, du tissage, de l’impression sur tissu, de la teinturerie et de l’habillement, et de s’efforcer de construire une chaîne industrielle cotonnière complète », a fait savoir le gouvernement régional.

Au début de 2021, le refus par l’entreprise suédoise de prêt-à-porter H&M d’utiliser le coton du Xinjiang a entraîné un large boycott de la marque par les consommateurs chinois, qui ont riposté face à une poignée de marques étrangères de vêtements ayant banni le coton produit au Xinjiang. Les géants des vêtements de sport Nike et Adidas ont également fait partie de ces marques, qui sont passées de « populaires » à « indésirables ».

Au cours de l’année passée, le Xinjiang a pris des mesures proactives pour devenir une zone centrale au sein de la Ceinture économique de la Route de la soie. Un nombre record de 12 210 trains de fret en provenance et à destination de l’Europe sont passés par le Xinjiang en 2021, soit une augmentation en glissement annuel de 21,5 %, indiquent les données du rapport de travail du gouvernement local.

A l’avenir, le Xinjiang a fixé son objectif de croissance de PIB pour 2022 à environ 6 % et celui pour la production à valeur ajoutée des entreprises au-delà d’une certaine taille à près de 6,5 %.