Scandale alimentaire chez Starbucks

Lundi, deux Starbucks de Wuxi dans la province de Jiangsu ont défrayé la chronique après avoir vendu des produits ayant dépassé leur date limite de consommation.

Sur son site internet, l’entreprise affirme que les gâteaux qui sont vendus dans ses magasins sont préparés le jour même de leur vente, mais un journaliste infiltré embauché en tant que membre du personnel a pu observer que les invendus étaient parfois de nouveau sur leur présentoir le jour suivant. Certains employés retiraient les étiquettes initiales de date limite de consommation pour les remplacer par des étiquettes portant une nouvelle date.

A la suite de ces révélations, le Département local de la sécurité alimentaire de Wuxi a contacté Starbucks et inspecté les 82 points de vente de la ville, mettant au jour un grand nombre d’autres défaillances, notamment le manque de suivi des désinfections. Sur son microblog officiel, Starbucks Chine a indiqué être « profondément choqué » par ce problème de sécurité alimentaire et avoir lancé une enquête interne.

Ce n’est pas la première fois que Starbucks se retrouve au cœur d’un scandale impliquant la sécurité alimentaire. Le 24 novembre, un Starbucks de Shenzhen dans la province de Guangdong a été condamné à payer une amende pour avoir vendu des gâteaux de lune dont la date de consommation était dépassée. Au mois de mai, une femme s’était également plainte qu’on lui avait servi du yahourt dont la date d’expiration était dépassée. Si Starbucks avait prêté plus attention à ces problèmes, l’entreprise ne serait peut-être pas aussi « choquée » aujourd’hui.

Starbucks évalue apparemment les performances de ses magasins en fonction de leurs chiffres d’affaires, ce qui les pousse à réduire leurs coûts par tous les moyens, y compris en vendant des produits alimentaires dont la date de consommation est dépassée.

La marque affirme qu’elle suit des normes rigoureuses, mais cette opération d’infiltration a facilement mis au jour les violations des normes de sécurité alimentaire. Si la marque avait compensé ses magasins pour l’argent perdu avec les produits invendus, ces derniers n’auraient peut-être pas eu besoin de recourir à la vente de gâteaux rassis.

En ce qui concerne les responsables de la sécurité alimentaire, ces derniers doivent réaliser plus d’inspections, car de nombreux magasins Starbucks ont déjà défrayé la chronique pour avoir enfreint les normes de sécurité alimentaire. Ceux qui enfreignent les normes de sécurité alimentaire devraient être condamnés à payer de lourdes amendes, de sorte que les marques comme Starbucks soient plus que « choquées » face à de telles révélations.