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En Chine, demain sera encore meilleur

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 06. 2021 | Mots clés : Saint-Gobain
Le 8 avril 2021, des citoyens flânent devant un centre commercial à Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest). Chengdu est une ville réputée pour le confort de vie dont jouissent ses habitants.

En mai, Saint-Gobain a annoncé le démarrage de la production d’une nouvelle usine de plâtre en Chine, à Yangzhou (province du Jiangsu), qui se veut innovante et plus verte. Sa capacité annuelle de production de 350 000 tonnes sera destinée au marché local de la construction. À cette occasion, Javier Gimeno, directeur général adjoint du Groupe Saint-Gobain et directeur général de la région Asie-Pacifique du groupe, revient sur le développement vert de Saint-Gobain et de la Chine, sur la croissance du marché chinois et sur le centenaire du Parti communiste chinois (PCC). 

La contribution incontestable du PCC 

Mon attitude envers le PCC est une attitude de sympathie parce que j’ai vu ce qui a été fait en Chine ces onze dernières années, depuis que j’y réside. J’ai constaté que le PCC a été capable d’insuffler à la société chinoise une énergie et de lui donner une direction permettant une transformation très profonde et rapide du pays. Quand j’en parle avec mes collègues, avec mes amis et avec les gens que je rencontre pour les affaires ou dans la vie quotidienne, il y a un sentiment majoritaire de satisfaction. C’est quelque chose qui se respire, qui se voit, et le contraire ne pourrait être caché, d’autant plus à l’époque d’Internet, qui est particulièrement actif en Chine. 

J’éprouve de la sympathie pour le PCC, aussi parce que dans ma propre famille, il y a une tradition d’appartenance au Parti communiste espagnol. Je ne suis pas communiste, mais je respecte beaucoup les communistes. Cette connexion sentimentale vient de ce que j’ai vu, en particulier avec mon grand-père : il a beaucoup souffert, il a vécu la guerre civile espagnole, il a été condamné à mort après la guerre et cette peine a finalement été commuée en prison à vie. Mon père n’a pas souffert de la prison, mais il a travaillé toute sa vie pour être un élément moteur dans la transformation de la société. Au fond, c’est ça qui me plaît : cette capacité à concevoir un avenir de bonheur pour la plus large partie de la société et faire les efforts nécessaires pour y arriver en y mettant du sien. 

Le centenaire du PCC est peut-être une période trop longue pour que je puisse m’exprimer à ce sujet, mais si j’en juge sur ce que j’ai vu et vécu ces 10 à 20 dernières années, la contribution du PCC est essentielle : la Chine n’aurait pu atteindre ce niveau de développement et à cette vitesse sans ce régime politique et sans l’existence du PCC qui constitue la colonne vertébrale de cette société et de son système. Bien entendu, il y a également la société civile qui est extrêmement dynamique en Chine et qui a embrassé le développement, mais le cadre dans lequel tout cela a eu lieu a été élaboré et mis en œuvre par le PCC. Sur le plan du développement économique du pays, c’est incontestable, sur le plan de l’élimination de la pauvreté aussi : il y a 20 ans, la Chine souffrait d’un niveau de pauvreté qui touchait une partie très importante de la population, mais aujourd’hui cela a presque disparu. 

En outre, la contribution du PCC est incontestable pour ce qui est de la satisfaction et du bonheur de la population. Il y a en Chine une confiance dans le présent et dans l’avenir. Ce qui m’a toujours frappé en Chine, c’est cette idée qu’aujourd’hui c’est bien, que demain ce sera mieux et qu’après-demain ce sera encore mieux. Cette croyance forte des Chinois dans l’avenir et dans leur propre force est un indicateur clair d’une société saine. 

Un marché intérieur porteur 

En ce qui concerne l’évolution de l’industrie et de la consommation en Chine, nous assistons à l’évolution naturelle d’une économie qui a démarré il y a 20 ans, avec un focus sur la partie production et le marché extérieur. C’est avec cette démarche que la Chine est devenue un acteur important de l’économie mondiale. Mais petit à petit, le centre de gravité de son économie a commencé à se déplacer vers les services et vers le marché intérieur. Nous savons tous — et c’est l’un des axes du nouveau plan quinquennal — que ce marché intérieur est appelé à devenir le moteur principal de la croissance chinoise ces prochaines années. Bien entendu, cela ne va pas dire que la Chine va abandonner sa production extérieure, elle n’a fait qu’augmenter sa part sur le marché mondial depuis la pandémie ; cela signifie que l’élément majeur de la croissance ne sera plus seulement un élément extérieur, mais aussi un élément intérieur lié au développement de la classe moyenne. Celle-ci n’est pas uniquement grande, elle est également soutenue par des éléments qui, à mes yeux, sont porteurs de croissance : la qualité, l’innovation et la technologie. Les consommateurs chinois se tournent de plus en plus vers des entreprises capables d’offrir cette combinaison technologie-innovation-qualité, et c’est un facteur additionnel de croissance. 

Beaucoup de secteurs ont un fort potentiel de croissance en Chine, mais je pense que les plus importants sont ceux qui ont un rapport direct avec l’environnement, et je pense que Saint-Gobain est appelé à jouer un rôle majeur de ce point de vue. Il y a aussi tous les secteurs qui ont un rapport fort avec la technologie et l’innovation, et ceux liés à la tertiarisation de l’économie chinoise, donc tout ce qui a un rapport avec les services, le numérique et les loisirs. 

Vers une Chine plus verte 

La déclaration du président Xi par rapport à l’agenda vert de la Chine pour 2060 est d’une importance capitale. L’objectif collectif mondial d’une planète verte ne pourra être atteint sans la contribution de la Chine, qui est la deuxième économie mondiale et la première puissance manufacturière mondiale. Et la mission assignée par le président Xi me comble d’espoir, d’autant plus que la Chine a une longue histoire en matière de « mise en œuvre » : c’est un pays qui sait exécuter de façon très rapide et performante ce genre de déclaration. L’amélioration de la qualité de l’air que j’ai observée en Chine ces cinq dernières années, c’est inimaginable dans notre pays. 

Cette capacité à transformer rapidement les idées en actions est fondamentale. Aujourd’hui, l’objectif global de décarbonation est beaucoup plus accessible parce qu’un acteur principal comme la Chine, très déterminé et très capable en termes d’implémentation, a décidé d’y aller. 

Un an et demi avant que la Chine ne s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, Saint-Gobain avait déjà fait le choix de l’environnement : nous avions déclaré notre objectif de décarbonation au niveau mondial à l’horizon 2050. Nous sommes fiers d’avoir été pionniers.   

Une usine innovante 

Nous avons investi à Yangzhou dans une nouvelle usine de plâtre à partir de gypse pour une raison très simple : nos usines dans la zone Est de la Chine sont saturées et il nous fallait pouvoir continuer à accompagner la croissance très forte de l’industrie de la construction en Chine, en particulier dans la région Est, qui est, avec le Sud, la région la plus dynamique du pays. En outre, d’autres usines sont déjà lancées avec la même logique : accompagner la croissance de plus en plus dynamique de Saint-Gobain dans le pays.  

Sur le plan économique, l’usine de Yangzhou apportera énormément. Elle a été conçue avec les technologies les plus performantes de façon à limiter au maximum l’impact environnemental d’un procédé de fabrication qui, par nature, est dépensier en énergie. Avec les technologies développées par nos équipes chinoises, nous sommes capables de réduire au strict minimum la quantité d’énergie nécessaire pour la fabrication de ce type de produit. Le plâtre que nous fabriquons ici constitue une nouveauté sur le marché chinois. Nous utilisons pour la fabrication du plâtre à base de gypse un sous-produit généré par les usines d’énergie à base de charbon. Donc ces résidus sont récupérés et transformés par Saint-Gobain, et servent à une application que vous pourrez retrouver chez vous. 

Nous collaborons avec des sociétés chinoises, et en particulier avec notre partenaire et pourtant concurrent China National Building Material (CNBM), l’une des entreprises publiques les plus importantes du pays.  

En ce qui concerne nos autres projets dans le domaine du développement vert, notre business model est le développement de produits, de solutions et de systèmes qui ont deux types de contributions : d’une part, en termes d’environnement, car cela se traduit par une réduction de la consommation d’énergie nécessaire pour la fabrication du produit, et d’autre part, en termes de confort et de bien-être pour les utilisateurs finaux. C’est sur ces deux axes que nous avançons en Chine, parce que nous croyons que ce sont aussi deux demandes fortes de la société chinoise. Celle-ci est portée par un besoin de bien-être et d’un environnement de plus en plus vert et durable. Je pense que ce business model est parfaitement aligné avec ce pays et c’est pourquoi je suis convaincu que notre croissance de ces dix dernières années va non seulement se poursuivre mais même s’accélérer.  


*JAVIER GIMENO est directeur général adjoint du Groupe Saint-Gobain et directeur général de la région Asie-Pacifique du groupe.   


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Source:La Chine au Présent