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​La pensée sur l’économie socialiste de la nouvelle ère, un paradigme d’avenir

French.china.org.cn | Mis à jour le 31. 03. 2021 | Mots clés : Xi Jinping,Gouvernance de la Chine

Le tome III de « Xi Jinping : La Gouvernance de la Chine » contient deux parties du discours du président chinois Xi Jinping prononcé à l’occasion de la Conférence centrale de travail économique, le 18 décembre 2017. Cette conférence annuelle regroupe les hauts dirigeants chinois : elle a pour tâche de dresser un bilan des performances économiques de l'année, de porter un jugement sur la situation économique nationale et internationale, et de formuler un plan de développement macroéconomique pour l'année à venir. La conférence de l’année 2017 a été marquante à deux égards : d’abord, elle a clairement donné le cap pour la mise en œuvre des décisions adoptées lors du XIXe Congrès national du Parti communiste chinois (qui avait pris fin moins d’un mois plus tôt), donnant la priorité au développement de haute qualité ; et ensuite, elle a formulé pour la première fois et de manière précise la pensée de Xi Jinping sur l’économie socialiste de la nouvelle ère. 

Dans une partie du discours, intitulée « Persévérer sur le long cours, et enrichir continuellement la pensée économique du socialisme à la chinoise sur le développement de la nouvelle ère », Xi Jinping met l’accent sur les avancées et les transformations considérables déjà obtenues, jugeant l’économie chinoise plus « dynamique et résiliente » et appelant à une plus grande ouverture sur l’extérieur. Il remarque aussi que la population ressent un « sentiment d’accomplissement » et que l’environnement écologique « s’améliore de manière notable ». Il appelle cependant à un meilleur contrôle macroéconomique face aux principales contradictions et transformations  économiques. Il aborde enfin les grande stratégies chinoises, qu’elles soient nationales comme le développement de la région Beijing-Tianjin-Hebei, de la Ceinture économique du Yangtsé et de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao, ou internationales, comme l’initiative « la Ceinture et la Route ». 

Dès la première phrase de l’autre partie de son discours, intitulée « L’économie chinoise est d’une phase de phase de croissance très rapide à une phase de développement de haute qualité », Xi Jinping annonce que le socialisme à la chinoise est entré de plain-pied dans la nouvelle ère, et qu’il est nécessaire d’en comprendre la « signification réelle profonde » et la « signification historique considérable ». Il s’agit désormais, dit-il, de maintenir le caractère durable et sain du développement économique alors que la Chine entre dans une phase de transition clé malgré les défis. Pour cela, alors que le monde connaît une « nouvelle révolution technologique et industrielle » qui apparaît « irrésistible », la Chine doit « promouvoir un développement de haute qualité afin de s’adapter aux nouvelles transformations technologiques et aux nouveaux besoins du peuple », et « se conformer aux exigences aux règles de développement économique ». 

Qu’est qu’un « développement de haute qualité » ? M. Xi en donne une définition sans équivoque : il s’agit d’un « développement qui répond complétement aux besoins sans cesse croissants de la population pour une vie meilleure », qui « reflète le nouveau concept de développement », et qui « fait de l’innovation le moteur prioritaire, de la coordination, la caractéristique intrinsèque, de l’écologie, la modalité générale, de l’ouverture, la voie obligatoire, et du partage, l’objectif fondamental ». Pour y parvenir, Xi Jinping appelle à la modernisation tous azimuts du système économique et de ses mécanismes institutionnels, politiques, sociaux et financiers. 

Quatre années plus tard, tous les chantiers stratégiques sur lesquels la Chine s’était engagée progressent sans faille malgré une situation internationale complexe et difficile, notamment la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis sous l’administration de M. Trump et la pandémie de COVID-19. La Chine en est ressortie plus résiliente et plus stable, donnant même des gages de sa volonté d’ouverture et de partage comme en témoignent l’Exposition internationale des importations de Chine, un rendez-vous annuel inauguré en 2018, mais aussi les nouvelles  zones de libre-échange, l’entrée en vigueur de la Loi sur les investissements étrangers et l’allègement des listes négatives. Cette résilience a trouvé sa meilleure illustration au niveau intérieur en 2020, au plus fort de la tempête pandémique : la Chine a pu rapidement et efficacement circonscrire l’épidémie de COVID-19 au premier semestre, annoncer l’éradication de la pauvreté extrême à la fin du second semestre, tout en présentant un nouveau modèle de développement de « double circulation », visant à former une force d’attraction puissante pour les ressources et les facteurs de production internationaux en s’appuyant sur le circuit économique national, afin de promouvoir l’interaction dynamique entre les circuits national et international. 

Xi Jinping a ainsi voulu dès 2017 donner l’impulsion nécessaire à l’économie chinoise pour atteindre le premier objectif du centenaire, à savoir l’édification intégrale de la société de moyenne aisance pour 2021 (centenaire de la fondation du Parti communiste chinois). Il faut donc relire et méditer les implications de ce discours qui figure dans le tome III de « Xi Jinping : La Gouvernance de la Chine » pour y trouver des réponses au nouveau paradigme sur la pensée sur l’économie socialiste de la nouvelle ère.


Par Jacques Fourrier (L’auteur est un journaliste et commentateur français basé à Beijing)


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Source:french.china.org.cn