En 2019, la Chine s’est hissée à la 3e place mondiale en matière de compétitivité de son économie numérique, après les Etats-Unis et Singapour. La Corée du Sud, le Royaume-Uni, la Finlande, la Suède, l’Australie et les Pays-Bas occupent respectivement de la 4e à la 10e place, indique le rapport annuel de l’Académie des sciences sociales de Shanghai publié mardi.

Sur la base de données concernant le secteur numérique, la capacité d’innovation, la construction d’infrastructures et la gouvernance, le rapport analyse le développement de l’économie numérique mondiale sous trois dimensions : par pays, par ville et par entreprise.

Les Etats-Unis maintiennent leur position dominante en matière de compétitivité de leur économie numérique et se placent en tête de liste pour la 4e année consécutive. Néanmoins, l’écart entre les Etats-Unis et la Chine se réduit d’année en année.

La Chine a montré des avantages indéniables en matière de compétitivité de son industrie numérique, se plaçant en première place mondiale loin devant les Etats-Unis. Pour autant, il lui reste encore une certaine marge d’amélioration en ce qui concerne l’innovation numérique, la capacité de gouvernance et la construction des infrastructures.

Beijing et Shanghai ont toutes deux enregistré une augmentation de la compétitivité de leur économie numérique par rapport à l’année dernière, se plaçant respectivement en 8e et 12e position mondiale. New York, Boston, Londres, Singapour et Tokyo occupent les cinq premières places du classement.

D’après le rapport, les villes des pays européens développés possèdent de fortes capacités d’innovation numériques et d’importantes ressources de talents, tandis que les économies émergentes d’Asie s’efforcent d’améliorer la compétitivité de leurs infrastructures numériques.

Les Etats-Unis, le Japon et la Chine occupent les trois premières places dans le classement des pays en fonction de la compétitivité de leurs entreprises. Les géants Amazon, Apple et les entreprises technologiques Microsoft, Alphabet et Facebook se placent dans le Top 15, ainsi que les entreprises chinoises Huawei, Lenovo, Tencent et Alibaba.

L’économie numérique de la Chine a continué à maintenir une croissance à deux chiffres en 2019, à 35 900 milliards de yuans (4514 milliards d’euros), soit une augmentation de 14,7 % par rapport à l’année précédente. D’après le rapport, le secteur industriel représente 36,2 % du PIB total de la Chine, en hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport à 2018.

La région Beijing-Tianjin-Hebei, la région du delta du fleuve Yangzi, la région de la Grande baie Guangdong-Hong Kong-Macao et la région Chengdu-Chongqing sont devenues les quatre zones principales de développement de l’économie numérique en Chine.

La région du delta du Yangzi se place en tête en ce qui concerne le développement de l’économie numérique chinoise, dont la valeur a atteint en 2018 les 8630 milliards de yuans, avec une augmentation de 18,3 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation surpasse le taux de croissance du PIB chinois pour la même période, indique l’Académie des technologies de l’information et des communications de Chine (CAICT).

Le secteur de l’économie numérique de Shanghai, qui représente la ville la plus importante de cette région, a atteint les 1700 milliards de yuans en 2019, contribuant à hauteur de 52 % au total du PIB local. Le taux de croissance annuelle de l’économie numérique dans la ville a dépassé les 20 % en moyenne au cours du 13e Plan quinquennal de la Chine (2016-2020).