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L'ouverture financière, un moteur du nouveau plan quinquennal

French.china.org.cn | Mis à jour le 31. 08. 2020 | Mots clés : plan quinquennal,secteur financier,PIB,pandémie

Le haut niveau d'ouverture du secteur financier de la Chine sera l'un des moteurs essentiels pour promouvoir la réforme et prévenir les risques au cours du 14e Plan quinquennal (2021-2025), alors que l'économie devrait se rétablir et enregistrer cette année de très bonnes performances, indique un rapport de suggestion politique publié dimanche dernier par un laboratoire d'idées renommé.

« La Chine doit développer l’ouverture du secteur financier pour poursuivre une ouverture économique de haut niveau », explique Lu Lei, le directeur adjoint de l’Administration nationale des changes (ANC) et membre du laboratoire d’idées China Finance 40 Forum (CF40). De plus, l’élargissement de l’ouverture peut aider à soulager les effets négatifs des frictions sino-américaines et le sentiment croissant d’anti-mondialisation dans certains pays.

« La nation doit bâtir un pôle financier international et fournir des actifs financiers en yuans à travers le monde, ce qui nécessite de promouvoir l’interconnexion entre les marchés financiers chinois et mondiaux, mais aussi de cultiver les marchés boursiers mondiaux », note-t-il.

Ses suggestions font partie du Rapport Jingshan publié dimanche dernier par le CF40, qui propose des politiques économiques et financières pour le 14e Plan quinquennal de Chine, lequel esquisse les voies et les objectifs clés du développement.

Lu Lei souligne la nécessité d’approfondir les réformes orientées vers le marché des mécanismes de taux d’intérêts et de taux de change, y compris par l’amélioration de la fixation des taux d’intérêts directeurs et l’utilisation de mesures pour faciliter l’efficacité de la transmission de la politique monétaire.

« Nous allons continuer de promouvoir la réforme du système de taux de change orienté vers le marché, d’améliorer le régime de taux de change flottant géré basé sur l’offre et la demande du marché et se référant au panier de devises, mais également de maintenir la flexibilité du taux de change du yuan. Le taux de change devrait jouer un rôle dans les ajustements macroéconomiques et être un stabilisateur automatique de la balance internationale des paiements », ajoute-t-il.

Dans le rapport du CF40, les conseillers politiques appellent à tirer partir des « marchés à super-échelle » de biens et services, de la main d’œuvre et des produits financiers, afin de faciliter le modèle de « double circulation » de la croissance économique.

La Chine vise à orienter son économie vers des moteurs internes de la demande avec l’annonce récente du modèle à « double circulation », dans lequel la « circulation interne » prend un « rôle dominant » et la « circulation externe » apporte un soutien complémentaire à l’économie. Les principaux législateurs du pays ont réaffirmé cette année que cette position donnait le ton à la politique fondamentale du plan de développement pour les cinq prochaines années.

Etant donné les incertitudes externes croissantes provoquées par la montée du protectionnisme et la pandémie de Covid-19, les régulateurs doivent accorder une plus grande attention sur le court terme aux fluctuations des flux de capitaux transfrontaliers et faciliter encore la flexibilité du taux de change du yuan, tout en tirant parti des mesures réglementaires pour contrebalancer les risques potentiels, précise Wang Xin, le directeur du bureau de recherche de la Banque populaire de Chine (BPC), la banque centrale du pays.

« Alors que la Chine devrait être la seule économie à accomplir une croissance positive de son PIB cette année et que la balance internationale des paiements restera vraisemblablement positive, les actifs libellés en yuans resteront attractifs pour les investisseurs internationaux », fait-il remarquer.

A la suite des performances économiques de la Chine au deuxième trimestre, Moody’s Investors Service a révisé à la hausse ses prévisions pour la croissance économique chinoise. L’agence de notation a fait passer ses prévisions de croissance pour 2020 de 1 % à 1,9 %, grâce à un rebond plus fort que prévu du PIB réel sur la période allant d’avril à juin.

D’après l’une des notes de recherche de Moody’s, « les mesures d’incitation fiscale, qui ont facilité le rebond de la Chine [au deuxième trimestre] sur la partie de la production, se reflètent dans la reprise forte de la production industrielle et des investissements en immobilisations ».

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Source:french.china.org.cn