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Huawei ciblée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 07. 2020 | Mots clés : Loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong,Huawei

A la suite de l’adoption mardi dernier de la Loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong par le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN, la plus haute autorité législative de Chine), l’entreprise technologique Huawei est devenue une cible pour quelques pays occidentaux voulant exprimer leur « colère » contre la Chine.

Cependant, les restrictions imposées sur Huawei par les gouvernements américain et britannique relèvent « plus du bluff qu’une réelle attaque », estiment les analystes chinois du secteur.

Mardi dernier, la Commission fédérale des communications (CFC) a officiellement désigné Huawei et ZTE comme des menaces à la sécurité nationale des Etats-Unis. De ce fait, les opérateurs de télécommunications des Etats-Unis ne sont pas autorisés à utiliser le Fonds de service universel − un programme de subvention gouvernementale de 8,3 milliards de dollars US (7,4 milliards d’euros) − pour acheter, maintenir ou soutenir tout équipement ou service fourni par les deux géants chinois des télécommunications.

En réponse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré mercredi au cours d’une conférence de presse, que l’interdiction sur les opérateurs américains d’acheter des produits Huawei et ZTE n’améliorerait pas la cybersécurité des Etats-Unis, mais aurait un impact grave sur les services de réseaux dans les zones rurales américaines. 

Le porte-parole a enjoint les Etats-Unis d’arrêter d’extrapoler sur le concept de sécurité nationale et de garantir un environnement non discriminatoire pour les entreprises chinoises.

Depuis mardi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a également durci sa rhétorique sur Huawei. Il a indiqué qu’il protégerait les infrastructures critiques du Royaume-Uni des « vendeurs étatiques hostiles », exprimant son inquiétude sur la nouvelle Loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong.

« Il est évident que Huawei se retrouve pris entre deux feux, entre la Chine et quelques nations occidentales, au sujet de la Loi sécuritaire pour Hong Kong », note Ma Jihua, un analyste du secteur suivant de près Huawei. 

Selon lui, un petit groupe de responsables politiques occidentaux ciblent toujours Huawei car l’entreprise, en tant que leader mondial de l’innovation dans les technologies des télécommunications, se retrouve souvent sur le devant de la scène médiatique. Ces politiciens veulent salir Huawei et fustigent cette entreprise, car ils ne sont pas « contents » de la nouvelle loi sécuritaire adoptée pour Hong Kong.

Plus encore, pour les pays occidentaux, il peut sembler « opportun » de cibler Huawei et « cela ne leur coûte pas grand-chose », explique Ma Jihua.

« D’un côté, l’administration Trump n’ose pas faire de l’accord commercial de phase 1 un objet de négociation avec Beijing. De l’autre, les législateurs chinois et Huawei elle-même ont anticipé une telle réaction de la part de Washington », analyse-t-il. 

D’après les observateurs chinois, ces restrictions sur Huawei auront un impact négatif limité sur son activité, car les Etats-Unis n’ont plus de cartes à jouer contre l’entreprise. 

En ce qui concerne le Royaume-Uni, les analystes estiment que le gouvernement britannique pourrait simplement « dire une chose mais en faire une autre », car l’administration de Boris Johnson privilégie les intérêts économiques aux jeux de pouvoir politique. 

A la fin du mois de juin, quelques jours seulement avant l’adoption de la Loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong par le Comité permanent de l’APN (un résultat largement anticipé par les marchés), le gouvernement britannique a approuvé le plan de Huawei de construire en Angleterre un centre de recherche et de production de semi-conducteurs pour 1 milliard de livres sterling (1,1 milliard d’euros).

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Source:french.china.org.cn