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Christophe Lauras : « la Chine est un marché prometteur »

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 10. 2019 | Mots clés : Christophe Lauras, CCIFC, 70 ans

« N'hésitez pas. Venez en Chine, les opportunités sont très grandes. C'est un très beau pays pour installer son entreprise et faire des affaires ». C’est ainsi que Christophe Lauras, président de la Chambre de commerce et d'industrie française en Chine (CCIFC), a exprimé sa confiance dans le marché et le développement économique de la Chine lors d’une interview exclusive avec china.org. Il en a profité pour encourager davantage d'entreprises françaises à développer leur génie, à participer activement au développement économique de la Chine et à partager des opportunités fructueuses.


La Chine est devenue un leader dans les technologies, l'intelligence artificielle et le numérique


Avec le recul, et constatant les énormes changements survenus dans le pays alors que la République populaire de Chine fête le 70e anniversaire de sa fondation, M. Lauras s’est dit émerveillé par le rythme de sa croissance économique et de son développement social. « La Chine était l'usine du monde, elle est maintenant le centre de recherche et de développement du monde. Elle est leader en technologies, en intelligence artificielle, en numérique. On est passé du Made in China au “Designed by China”. Le développement des infrastructures… ».


M. Lauras estime que le développement à grand pas de la Chine s'explique par de nombreuses raisons, et que l'adhésion à long terme à une véritable réforme en est sans doute l'une des principales. En outre, la Chine a une vraie volonté de se développer via la réforme et l’ouverture. « Et puis je pense qu'il y a aussi en Chine un immense réservoir de talents. Donc quand vous avez des décisions très fortes et des talents très forts, évidemment rien ne peut arrêter cette marche vers le progrès, et c'est ce qu'on a observé ces dernières années en Chine ».


La Chine a pris de nombreuses mesures pour faciliter les investissements étrangers


Le 9 septembre, l'Organisation des Nations Unies pour le commerce et le développement a publié le « Rapport sur les investissements dans le monde 2019 ». Il montre que les flux mondiaux d'investissements directs étrangers (IDE) ont diminué pendant trois années consécutives, en baisse de 13 % par rapport à 2017, mais que les IDE entrants en Chine ont augmenté contre cette tendance, la Chine continuant d'être le deuxième pays du monde en matière de flux entrants d’IDE.


M. Lauras a expliqué cela par le fait que la Chine est une économie robuste : même s'il y a un ralentissement aujourd'hui, on est toujours à plus de 5-6% de croissance, et il y a beaucoup de pays qui voudraient avoir ce type de croissance. En outre, l’initiative de « La Ceinture et la Route » a également apporté un besoin en investissements étrangers. La Chine connaît aussi actuellement une révolution industrielle numérique et technologique et le gouvernement facilite les investissements étrangers dans le secteur des technologies.


M. Lauras a ainsi noté que la Chine avait pris plusieurs mesures pour faciliter les investissements étrangers, telles que la réduction de la liste négative pour les investissements étrangers, la promulgation de la Loi sur les investissements étrangers et la réforme des droits de douane sur les importations. Toutes ces actions ont facilité les investissements en Chine et rendu le marché chinois très attractif. C'est ce qui explique le succès de la Chine dans ce domaine.


La Chine est un marché prometteur


M. Lauras a souligné que la Chine est un marché prometteur mais en constante mutation. C'est à dire que les besoins d’hier ne sont plus les mêmes besoins qu’aujourd'hui. Donc c'est aux entreprises de s'adapter, d'adapter leurs produits, leurs services, aux nouveaux besoins, aux besoins futurs. « On est en train de changer complètement de paradigme, et de modèle de business. Et les entreprises, ainsi que les entrepreneurs le savent d’ailleurs, ils s’adaptent très vite. Mais oui, on est entrés dans une nouvelle ère, donc les besoins sont différents. Mais ils sont toujours très grands et il y a toujours beaucoup d’opportunités en Chine ».


« Il existe en France un génie dans le matériel médical, dans le recyclage de haute technologie, dans la réalité virtuelle. Et puis la France est également une experte en services – les services financiers, les services aux personnes âgées. Donc tous ces domaines là, toutes ces industries là, ont prospéré en Chine, et c'est l'honneur de la France de subvenir aux nouveaux besoins chinois avec son génie ».


M. Lauras a ainsi sincèrement conseillé à davantage d'entreprises françaises de développer leur génie, de participer activement au développement économique de la Chine et de partager des opportunités fructueuses. « Déjà je leur dis : N'hésitez pas. Venez en Chine, les opportunités sont très grandes. C'est un très beau pays pour installer son entreprise et faire des affaires ».


Davantage d'entreprises françaises à la deuxième Foire internationale des importations de Chine


M. Lauras a noté que la Foire internationale des importations de Chine (CIIE) offre aux entreprises françaises une excellente opportunité d'entrer sur le marché chinois. L'année dernière, 70 entreprises françaises ont participé à la première édition, et M. Lauras a précisé que davantage d'entreprises françaises s'inscriraient pour l’édition de cette année. « On n'a pas encore le chiffre final, mais je pense que ça va être un très bon cru ».


« C'est beaucoup l'agroalimentaire. C'est aussi beaucoup l'automobile, les équipementiers automobiles, l’énergétique, l'aérien. Et puis, toutes les industries de niches technologiques qui souhaitent partager leurs technologies et se développer en Chine », a précisé M. Lauras.


Il a indiqué s'attendre également à ce que davantage d'entreprises françaises participent et exportent en Chine, et puissent en bénéficier. « Nos attentes, c'est toujours la même chose : c'est la croissance maximale de la Chine et de la France, d'un partenariat multilatéral avec des échanges commerciaux qui bénéficient à tout le monde. Nous ce qu'on veut, c'est que le plus d'entreprises françaises possibles puissent exporter vers la Chine et que tout le monde y trouve son compte ».


La CCIFC aide les entreprises chinoises à choisir la France


Créée à Beijing en 1992, la CCIFC regroupe les entreprises françaises implantées en Chine. A ce jour, elle compte plus de 1600 membres. C’est la troisième chambre de commerce et d'industrie française dans le monde.


Depuis sa création il y a 27 ans, la CCIFC s'est toujours engagée à fournir une plateforme de coopération pour les entreprises françaises et chinoises. M. Lauras a aussi évoqué les relations commerciales entre la Chine et la France. « La France est un partenaire commercial très fort de la Chine depuis très longtemps, et bien évidemment dans des secteurs très classiques, très traditionnels, comme nous le savons. Dans l'aéronautique, dans le luxe, dans l'agroalimentaire, nous avons des volumes commerciaux, bien sûr, qui sont très importants ».


M. Lauras estime que pour réussir son développement sur le marché chinois, il faut bien comprendre la Chine et son marché. « Et c'est pour ça que la Chambre de commerce existe. Parce que nous sommes ici pour servir, accompagner, guider, mettre le pied à l'étrier, donner les bons conseils, prendre le pouls de la Chine ».


Selon M. Lauras, la CCIFC aide les entreprises chinoises à investir en France tout en aidant les entreprises françaises à pénétrer le marché chinois. C’est l'une de ses tâches principales, à savoir « s’assurer que les entreprises chinoises qui veulent se développer à l'étranger choisissent la France plutôt qu'un autre pays ». A cette fin, en plus de la facilitation des services de visa, la CCIFC a créé le statut d’« Entreprise partenaire chinoise » et aide les sociétés chinoises ayant acquis ce label à « réseauter » avec les sociétés françaises. Elle les incite aussi, simultanément, à utiliser le réseau des CCI pour que les entreprises chinoises qui prospectent en France puissent obtenir l’aide de « la bonne Chambre de commerce de la bonne région, dans le bon secteur ».


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Source:french.china.org.cn