Le succès de la Chine profite à tous

En célébrant le 70^e anniversaire de la République populaire de Chine, 1,4 milliard de Chinois ont été soulagés de pouvoir constater que le gouvernement central continuait de diriger le pays dans la bonne direction économique. Ces résultats ont été obtenus grâce aux efforts déployés par le gouvernement pour adopter des politiques d'ouverture et de réforme, mettre en œuvre des programmes d'assistance sociale, nouer des partenariats avec autant de pays que possible et éviter un jeu à somme nulle avec les États-Unis.

Construire des murs pour bloquer la libre circulation des personnes, des produits de base et des technologies à travers les frontières a créé un retard dans le monde entier. En dépit de la pression protectionniste des États-Unis, les autorités centrales chinoises ont elles choisi d'ouvrir davantage la porte à d'autres économies. Beijing est consciente que seul un commerce sans entraves apportera plus de richesse et de paix.

Beijing a tenté de désamorcer la guerre commerciale qui dure depuis 15 mois avec Washington. Le gouvernement chinois a décidé de supprimer les droits de douane punitifs sur certains produits fabriqués aux États-Unis, en plus d'accroître les importations de soja, de porc et d'autres produits agricoles en provenance des États-Unis.

Aujourd'hui, le monde espère que les deux plus grandes économies du monde résoudront leurs problèmes commerciaux et parviendront à un accord dans les meilleurs délais. Il serait sage que les deux géants économiques évitent une nouvelle confrontation, car un jeu à somme nulle ne profitera à aucune des deux parties.

La Chine a mis en œuvre une série de mesures pour soutenir son économie, qui fait face à une pression à la baisse principalement due à la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis. Les récentes mesures ont pour objectif d’intégrer plus étroitement l’économie chinoise, la deuxième du monde, dans le système mondial, tout en essayant de la faire croître et d’améliorer sa qualité.

Premièrement, la banque centrale a réduit le taux de réserve requis de toutes les banques commerciales d'un demi-point de pourcentage en septembre, ce qui devrait injecter 900 milliards de yuans (114,70 milliards d’euros) dans le système monétaire et stimuler une économie morose. Dans le même temps, la banque centrale a mis en place le régime du taux préférentiel de prêt (LPR) et a décidé de réduire le nouveau taux directeur de référence afin de réduire les coûts d'emprunt des entreprises chinoises.

Le gouverneur de la banque centrale, Yi Gang, a déclaré que les décideurs ont toute latitude pour ajuster les politiques financières afin de maintenir la croissance économique tout en excluant des réductions immédiates des taux d'intérêt directeurs. Auparavant, les réductions d'impôts et de taxes en Chine avaient permis aux entreprises d’économiser jusqu’à 1 000 milliards de yuans (127,50 milliards d’eiros) par an, ce qui a considérablement amélioré les résultats des entreprises opérant en Chine.

Deuxièmement, le régulateur des changes chinois a annoncé le mois dernier qu'il abolirait les restrictions sur les quotas d'investissement pour les investisseurs institutionnels étrangers admissibles (QFII) et les investisseurs institutionnels étrangers admissibles en yuans (RQFII) afin d'accélérer les réformes financières et l’ouverture. La mesure visant à attirer les investissements étrangers sur le marché des actions chinois aidera le pays à s'adapter plus rapidement au secteur mondial de la gestion d'actifs, tout en facilitant l'entrée de capitaux étrangers sur les marchés chinois.

Dans le même temps, la demande d’investissements des investisseurs étrangers en actions chinoises a augmenté. À présent, les actions et les obligations chinoises étant incluses dans les principaux indices internationaux tels que MSCI, FTSE Russell, S & P Dow Jones et Bloomberg Barclays, le poids financier de la Chine va augmenter. Selon la banque centrale, à la fin du mois de juin, les investisseurs étrangers détenaient 2 000 milliards de yuans (255 milliards d’euros) d'obligations chinoises et 1 600 milliards de yuans (204 milliards d’euros) d'actions chinoises.

En juillet, le Comité de la stabilité financière et du développement (FSDC) du Conseil des affaires d'État -le gouvernement chinois- a décidé que la Chine supprimerait les limites à la participation étrangère dans les sociétés de valeurs mobilières, d'assurances et de gestion de fonds en 2020, soit 12 mois plus tôt que prévu initialement.

L'ouverture financière de la Chine, si elle est évaluée d'un point de vue supérieur, devrait être considérée comme faisant partie des efforts du gouvernement pour respecter les engagements pris dans le cadre de l'OMC et lui permettre de s'intégrer de manière plus proactive et plus étroite aux marchés mondiaux des capitaux. En conséquence, le rythme de la Chine progresse plus rapidement que prévu. Mais en permettant davantage d'investissements étrangers sur le marché des capitaux, les investisseurs pourraient également participer au succès économique de la Chine.

Troisièmement, le gouvernement central de la Chine a toujours eu une approche réaliste lorsqu'il s'occupe des 1,4 milliard d'habitants du pays. Récemment, le gouvernement a ainsi décidé de réapprovisionner les comptes de retraite des personnes âgées en leur offrant près de 10% des actions des entreprises publiques.

Le 25 septembre, deux des plus grandes banques commerciales appartenant à l'État chinois, la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) et la Banque agricole de Chine, ont transféré 115 milliards de yuans (14,65 milliards d’euros) en actions dans le fonds de pension national. Après une période de blocage de trois ans, les actions peuvent être vendues et encaissées.

Le gouvernement chinois déploie tous les efforts pour assurer la richesse et la prospérité découlant des décennies de croissance économique à tous les citoyens chinois.