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L’ouverture et la collaboration façonneront le futur de la 5G

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 06. 2019 | Mots clés : 5G 


Il est devenu clair que l’ouverture et la collaboration seront une tendance irréversible à l’ère de la 5G, et les pays prônant une concurrence saine et équitable seront couronnés de succès dans cette course, ont indiqué dimanche dernier des représentants de cette industrie.

Peu de temps après l’émission par le ministère chinois de l’Industrie et des technologies de l’information (MITI) de licences pour la 5G aux principaux opérateurs chinois, le plus grand opérateur de téléphonie mobile du pays en valeur de marché, China Mobile, a lancé un appel d’offres pour le déploiement de la 5G d’une valeur avoisinant les 2 milliards de dollars (1,78 milliards d’euros), selon un document publié récemment sur le site internet officiel de l’entreprise. 

Les résultats de cet appel d’offres montrent que Huawei fournira la plupart des équipements nécessaires pour bâtir les réseaux de la prochaine génération de technologies sans fil, suivie par deux entreprises étrangères : Ericsson et Nokia.

Malgré les efforts continus de la part des Etats-Unis de politiser la technologie 5G et de placer Huawei − le plus grand vendeur d’équipement de télécommunications au monde − sur une liste noire, la Chine continue de montrer son ouverture, ainsi qu’une volonté forte de continuer à coopérer avec les entreprises étrangères dans le secteur de la 5G. Selon les analystes, cette approche contraste fortement avec celle, étroite d’esprit et unilatérale, des Etats-Unis. 

Ainsi, Huawei fournira 49 % des équipements MME/SGSN (essentiels pour les réseaux de 5G) à China Mobile, contre 34 % pour l’entreprise suédoise Ericsson, 12 % pour le finlandais Nokia avec et 5 % pour le chinois ZTE.

Dans le même temps, Huawei fournira 54 % des équipements SAE-GW/GGSN, qui sont liés à l’architecture du système et au service radio, contre 34 % pour Ericsson et 9 % pour Nokia. 

Après Huawei, Ericsson et Nokia apparaissent donc comme les grands gagnants de cet appel d’offres, conformément à la stratégie multi-vendeurs de China Mobile pour assurer la sécurité du réseau. 

« La collaboration mondiale assure le développement de la 5G. Seule une attitude ouverte garantira la santé et la croissance du secteur », explique Li Zhen, un expert de la société de conseil CCID Consulting basée à Beijing.

De la 2G à la 4G, les entreprises européennes, comme Ericsson et Nokia, ont participé au développement du secteur des télécommunications en Chine. Le 6 juin, lors de l’évènement pour le lancement des licences 5G, le ministre de l’Industrie et des technologies de l’information, Miao Wei, a également indiqué que la Chine continuerait à accueillir la participation des entreprises étrangères dans le déploiement de la 5G, comme elle l’avait toujours fait. 

Lorsqu’en 2013, China Mobile avait lancé un appel d’offres pour des contrats d’une valeur de près de 3 milliards de dollars US pour des stations de base de 4G, Nokia et Ericsson avaient sécurisé des contrats pour fournir 11 % des équipements nécessaires. 

« Il est crucial d’avoir plus d’un vendeur fournissant les infrastructures fondamentales », explique Kevin Curran, un professeur de l’Université d’Ulster. 

L’appel des Etats-Unis à exclure Huawei ne fera qu’affaiblir le déploiement de la 5G mobile et, bien entendu, augmenter considérablement les coûts, car la plupart des fournisseurs avaient prévu le déploiement de la 5G depuis plusieurs années. 

« China Mobile montre effectivement à l’Occident comment déployer correctement la 5G », note M. Curran.

L’Europe a une vision différente sur la répression mondiale menée par les Etats-Unis à l’encontre de Huawei, notamment après que le rôle crucial joué par l’entreprise chinoise dans la construction du réseau 4G en Europe. 

En accueillant ouvertement la participation d’intervenants étrangers, la Chine a également envoyé un message clair à l’Europe, que seule la collaboration aider les pays à stimuler la croissance de la 5G, note Wang Yanhui, le directeur de Mobile China Alliance. 

Les liens sino-européens dans la 5G 

La révolution de la 5G repose sur des normes unifiées au niveau mondial, ainsi que sur la vérification internationale des technologies et l’innovation conjointe à travers les diverses industries. 

Les acteurs chinois font déjà partie intégrante de la croissance du secteur et de plus en plus de pays européens ignorent les rumeurs avancées par les Etats-Unis à l’encontre de Huawei en matière de sécurité. 

Samedi dernier, Vodafone, un opérateur majeur en Europe, s’est associé à Huawei pour lancer les premiers services de 5G mobile commerciale en Espagne, couvrant quinze villes majeures dont Madrid, Barcelone et Séville. 

Avec les téléphones mobiles 5G, les utilisateurs espagnols pourront faire l’expérience d’une vitesse de téléchargement atteignant au début 1 Gb/s et qui devrait atteindre jusqu’à 2 Gb/s d’ici la fin 2019, soit une vitesse dix fois supérieure à la 4G.

D’après une récente du secteur reprise par les médias, une interdiction complète d’acheter des équipements produits par des entreprises chinoises coûterait environ 62 milliards de dollars supplémentaires dans la construction du réseau 5G en Europe et retarderait la prochaine génération de technologies sans fil de près de 18 mois. 

Quoi qu’il en soit, de plus en plus d’opérateurs européens font désormais passer les bénéfices économiques et technologiques avant la rhétorique politique, en privilégiant la collaboration avec des entreprises chinoises. Ainsi, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Suisse et Monaco travaillent étroitement avec Huawei dans leur déploiement de la 5G. 

D’après les analystes, de plus en plus de pays ignoreront les accusations américaines, car aucun ne peut se permettre de manquer les opportunités offertes par la refonte de l’économie numérique.


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Source:french.china.org.cn