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Les investisseurs européens continuent de privilégier la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 05. 2019 | Mots clés : investisseurs européens

Malgré la pression à la baisse sur l’économie mondiale et chinoise, la plupart des entreprises de l’Union européenne (UE) ayant des activités en Chine considèrent le pays comme l’une des trois destinations les plus importantes pour les investissements actuels et futurs, selon une étude annuelle de la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine (CCUEC) publiée lundi.

Quelque 62 % des personnes interrogées pour cette Enquête sur la confiance des entreprises européennes dans l’environnement des affaires en Chine 2019 voient le pays comme un marché hautement prioritaire, soulignant le rôle intégral que la Chine joue dans les chaînes d’approvisionnement internationales.

D’après cette étude se basant sur un large éventail de secteurs, dont les services et la production manufacturière, 56 % des entreprises sondées cherchent à développer leurs activités en Chine cette année, indiquant que la communauté des affaires n’est pas encline à un découplage entre l’Europe et la Chine.

« La Chine reste un marché critique pour les entreprises européennes, ce qui dissipe la notion de découplage économique », explique Mats Harborn, le président de la CCUEC.

Cette étude indique qu’il existe un vaste potentiel inexploité dans la relation d’investissement entre la Chine et l’UE. Ainsi, 65 % des membres de la CCUEC rapportent qu’ils augmenteraient probablement leurs investissements s’ils obtenaient un accès plus large au marché chinois.

Selon Denis Depoux, le directeur Asie du cabinet de conseil allemand Roland Berger, le développement du marché chinois n’est pour de nombreuses entreprises européennes plus une question de se rapprocher des consommateurs. Il s’agit également d’avoir un accès et une exposition aux innovations de pointe des entrepreneurs chinois. « Ceux qui n’opèrent pas en Chine prennent le risque de se laisser distancer », ajoute-t-il.

Les investissements directs étrangers (IDE) en Chine ont enregistré une hausse de 6,4 % en glissement annuel pour atteindre les 305,24 milliards de yuans (39,63 milliards d’euros) sur les quatre premiers mois de l’année. En comparaison, les IDE de l’UE en Chine ont augmenté de 17,7 %.

Cette étude a été réalisée dans un climat de tensions commerciales croissantes entre les Etats-Unis et la Chine, souligne M. Depoux. Toutefois, il est intéressant de noter que les entreprises européennes sont assez engagées sur le marché chinois, à la fois en tant que base industrielle, mais aussi − et de plus en plus − comme un marché de débouchés.

Il note que les entreprises européennes ont accueilli favorablement les récentes mesures adoptées par la Chine pour améliorer l’accès à son marché, avec la suppression des plafonnements sur les participations étrangères et la réduction de la liste négative.

Grâce aux mesures du gouvernement chinois, les plafonds sur les participations étrangères dans le secteur des services financiers ont été relevés de 49 % à 51 %, et ils seront entièrement supprimés en 2021.

Les plafonds sur les participations étrangères dans le secteur des véhicules nouvelles énergies ont également été supprimés. Ils le seront entièrement pour les véhicules commerciaux d’ici 2020 et pour les véhicules de tourisme d’ici 2022. Les entreprises dans ces secteurs peuvent désormais devenirs actionnaires majoritaires dans les joint-ventures avec leurs partenaires chinois, ou bien créer pour la première fois des entreprises à capitaux exclusivement étrangers (WFOE).

Attirées par la demande de la Chine en produits alimentaires mondiaux et le besoin du pays d’améliorer l’efficacité de sa production, de nombreuses entreprises européennes − comme le français Schneider Electric, la multinationale suisse Nestlé et le groupe allemand Siemens − ont annoncé la création en Chine de nouvelles entreprises, ainsi que de nouveaux centres de recherche et laboratoires.

D’après Li Kai, le directeur général de Schneider Smart Technology fondé la semaine dernière à Beijing, « le centre de gravité de la Chine dans le secteur industriel est en train de passer de l’industrie lourde aux industries plus automatisées et aux services ».


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Source:french.china.org.cn