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La Chine a pris des mesures concrètes pour mettre en œuvre des réformes axées sur le marché qui soient conformes aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré mercredi Zhou Xiaochuan, ancien gouverneur de la Banque populaire de Chine, la banque centrale du pays.
Depuis que la Chine a adhéré à l'OMC en 2001, le pays a considérablement réduit les subventions publiques et les tarifs douaniers, rendant le système domestique de tarification davantage conforme aux normes internationales, a déclaré M. Zhou, qui est aussi le vice-président du Forum de Bo’ao pour l'Asie, qui débute officiellement jeudi.
Dans le passé, il y avait beaucoup de distorsions dans le système de tarification de la Chine. Le gouvernement a donc dû subventionner certaines entreprises, a indiqué M. Zhou. Mais ces subventions ont été « pratiquement éliminées » à mesure que les réformes du système de tarification en Chine se sont approfondies.
Certaines subventions subsistent dans les secteurs de l'électricité et du gaz naturel, a fait savoir M. Zhou. « Mais peu de gens affirment encore que le gouvernement et le système bancaire chinois ont des subventions systémiques pour soutenir les entreprises publiques. Ce n'est plus la situation ».
M. Zhou a ajouté que, alors que les réformes axées sur le marché de la Chine prennent de nombreuses années pour être mises en œuvre, les distorsions sur le marché chinois subsistent.
« Ce genre de distorsions va progressivement disparaître », a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement chinois avait une forte volonté d’accélérer les réformes.
M. Zhou a également appelé au renforcement de la communication de la Chine avec le monde afin de dissiper les malentendus sur les uns et les autres.
Il est important pour la Chine de faire face aux critiques externes, a poursuivi M. Zhou. « Certaines d'entre elles, je pense, sont très utiles pour que la Chine prenne des décisions plus fortes afin d’accélérer les réformes intérieures ».
M. Zhou a également souligné l'importance d'accélérer la réforme de l'OMC pour faciliter un commerce mondial équitable. Selon lui, le sujet sera probablement abordé plus en détail lors du sommet du G20 de cette année, qui se tiendra en juin à Osaka, au Japon, au cours duquel les dirigeants de 19 pays et de l'Union européenne se réuniront pour débattre de sujets économiques et financiers clés.
« Il existe un déséquilibre croissant dans le commerce mondial. C’est pourquoi nous devrions poursuivre avec sincérité dans la réforme de l'OMC », a-t-il déclaré.
Sans une avancée réussie des réformes de l'OMC, certains grands pays pourraient entraver le mécanisme de règlement des différends et d'autres fonctions de l'OMC, a avancé M. Zhou.
Il a également suggéré de disposer de davantage de plans de secours assortis de plus de compromis au cas où les réformes ne seraient pas « très efficaces », de manière à maintenir et à soutenir le système de libre-échange et à lutter contre le protectionnisme.
Carlos Gutierrez, ancien secrétaire américain au Commerce, a déclaré que la fonction du mécanisme de règlement des différends de l'OMC devrait être encore améliorée pour mieux traiter les différends de plus en plus nombreux dans le monde.
Chong Quan, président de la Société chinoise pour les études de l'OMC, un institut de recherche non gouvernemental de l'OMC, a indiqué que le volet le plus essentiel de la réforme de l'OMC était de revitaliser son mécanisme de règlement des différends.
Source:french.china.org.cn |