Le lien boursier entre Shanghai et Londres pourrait être lancé plus tard en janvier

L’une des principales raisons quant au choix de cette date tient à la sortie imminente du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce lancement devrait survenir au plus tôt lors de la seconde moitié de ce mois-ci, selon une source proche du dossier.

« Nous avons encore besoin de voir comment va se dérouler le Brexit », a déclaré la source.

Une autre source a indiqué fin décembre que les négociations sur les règles de régulation des flux de capitaux avaient également contribué à retarder le lancement du système boursier, l'Administration d'Etat des changes de la Chine ayant craint des turbulences sur les opérations de change.

La préparation globale du système de conversion des actions a été effectuée, alors que les sociétés de valeurs mobilières chinoises ont effectué des tests à trois reprises, selon la source.

Les hauts responsables des finances chinois avaient déclaré que ce système tant attendu devait être lancé d'ici la fin de 2018.

Dans le cadre de ce système, les sociétés chinoises cotées sur le marché des actions A (libellées en yuans) seront en mesure de collecter des fonds à Londres, tandis que les sociétés britanniques pourront être achetées par des investisseurs chinois mais ne pourront pas collecter de nouveaux fonds.

Plus tôt l’année dernière, Huatai Securities avait annoncé que la société deviendrait la première société chinoise à collecter des fonds via le programme de cotations croisées reliant les bourses de Shanghai et de Londres. HSBC a déjà annoncé son intention d’émettre des certificats de dépôt chinois en Chine.

Plusieurs sociétés cotées sur des marchés distincts ont manifesté leur intérêt pour rejoindre ce programme, mais Huatai et HSBC pourraient être les deux seules du tout premier groupe de sociétés pouvant en bénéficier après la mise en opération du système, selon plusieurs personnes impliquées dans les préparations.

Alors que le nouveau système met du temps à être testé, seules quelques sociétés auront des introductions en bourse à Londres et en Chine à court terme, selon Stanislas Beneteau, responsable régional des intermédiaires financiers et des entreprises clientes de BNP Paribas Securities Services.

« C’est un énorme projet pour le Royaume-Uni, mais ne vous attendez pas à ce que les écrans de négociation affichent d’énormes volumes dès le premier jour. Le succès devrait être mesuré sur plusieurs années, compte tenu des éléments en mouvement : les conditions d’émission primaire et de marché secondaires, les mécanismes du marché secondaire, ainsi que les règles et les réglementations évoluant avec le temps », a écrit M. Beneteau dans une note de recherche.