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La Chine relève le quota de la dette en devises des banques étrangères

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 11. 2018 | Mots clés : banques étrangères,​La Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine,CNDR


La Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine (CNDR) a annoncé lundi qu'elle autoriserait les banques étrangères en Chine à demander l'approbation du gouvernement pour une augmentation de leur quota de dette en devises à moyen et long terme pour 2019.

Pour accorder à une banque étrangère l'approbation du quota de sa dette en devises à moyen et à long terme, la CNDR tiendra compte principalement de facteurs tels que l'utilisation effective de la dette en devises par la banque étrangère, de ses crédits pour les projets d'investissement en immobilisations pour 2019, et de ses besoins de financement en devises pour les emprunts de fonds de roulement à moyen et long terme, selon la commission.

« La CNDR accroîtra davantage le quota de financement offshore des banques étrangères en Chine par le biais de la dette en devises, en fonction des besoins du pays en matière de croissance économique et de sa situation financière. […] En outre, la commission guidera les banques étrangères pour qu’elles optimisent la structure de leur dette en devises, rationalisent davantage les orientations de leurs investissements et améliorent leur retour sur investissements », a fait savoir la commission dans un communiqué publié sur son site internet.

Les banques étrangères sont invitées à « utiliser correctement leur dette en devises conformément à la politique industrielle et à la planification stratégique de la Chine, à renforcer leur soutien à l'économie réelle et à promouvoir la modernisation industrielle et la réforme de l'offre du pays », a déclaré la CNDR.

Le quota de la dette en devises à moyen et long terme pour une banque étrangère en Chine varie de plusieurs millions à plusieurs milliards de dollars par an. L'argent provenait principalement de fonds en devises à moyen terme empruntés par des banques entièrement sous contrôle étranger, des coentreprises de banques étrangères ou de succursales en Chine d’un banque-mère basée à l'étranger, selon des milieux familiers avec la question.

Cette mesure permettra aux banques étrangères en Chine de reconstituer leur capital, ce qui profitera à l'expansion de leur activité dans le pays, a déclaré un professionnel travaillant pour une banque étrangère qui s’est exprimé anonymement, n’étant pas autorisé à le faire publiquement. Selon lui, l'objectif ultime de la politique est de soutenir l'économie réelle, le pan de l'économie concerné par la production effective de biens et de services.

Les banques étrangères décideront si elles souhaitent ou non demander un relèvement du quota en fonction de la demande de leur activité, a déclaré Samantha Xie, responsable des marchés des titres de créance pour la Chine auprès de JP Morgan. « Pour une banque étrangère en Chine, le fait d'emprunter des fonds à moyen et long terme à sa banque-mère améliore ses liquidités. Cela pourrait aider l'activité de la banque côté actif, mais l'argent emprunté est en dollars américains, qui est à la hausse, alors que les prêts accordés sont en renminbi, ce qui fait que le rendement ne peut pas être aussi direct », a remarqué Mme Xie.


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Source:french.china.org.cn