Envoyer [A A]

Les machines remplacent les humains avec l’augmentation des coûts de la main d’œuvre

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 09. 2018 | Mots clés : machines,humains,ain d’œuvre 


D’un côté de l’usine vrombissante, des bras mécanisés coupent, soudent, pressent et testent un flux constant de disjoncteurs, pendant que des chariots autonomes transportant des piles de produits font la navette entre les lignes d’assemblage et les zones de stockage.

De l’autre, des dizaines de jeunes travailleurs côte à côte font le même travail manuellement, assemblant ces produits électriques, qui protègent les habitations des courts-circuits.

Ces appareils basse tension produits à Yueqing, une ville-district placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Wenzhou dans la province de Zhejiang, sont installés dans presque chaque ville du pays et envoyés à l’étranger pour des commandes à travers le monde.

La population locale qualifie fièrement Yueqing de « capitale chinoise des appareils électriques ».

Cependant, les fabricants sentent un futur sombre poindre à l’horizon, avec de moins en moins de travailleurs migrants venant dans la ville et un coût des salaires croissant sur leurs bilans comptables.

« Remplacer les humains par les machines » : c’est le leitmotiv employé par les entrepreneurs et les officiels locaux pour résumer leur solution à ce problème imminent.

Le groupe Chint produit 600 millions de disjoncteurs par an et des milliers de travailleurs sont nécessaires sur ses lignes d’assemblage pour répondre aux commandes lors des pics de commandes. Le groupe a estimé qu’au cours des cinq dernières années, le salaire moyen pour les travailleurs des lignes d’assemblage avait augmenté de 45 %.

Au cours de ces dernières années, le problème s’est aggravé du fait de la mobilité croissante du personnel. De nombreux travailleurs migrants ne restent plus longtemps à Wenzhou à cause d’un coût croissant de la vie et des opportunités d’emploi de plus en plus nombreuses dans leurs villages natals.

Toutes ces raisons ont poussé Chint à automatiser une partie de sa ligne de production.

Selon Yang Yi, le directeur adjoint du Bureau général du groupe, Chint a investi 200 millions de yuans (25 millions d’euros) depuis 2015 pour construire des lignes d’assemblage automatisées pour deux de leurs produits : des disjoncteurs et des contacteurs AC, qui ont été mis en production cette année.

« Il ne s’agit pas simplement de tâter le terrain, il va y en avoir plus », explique-t-il.

Aujourd’hui, sur les lignes d’assemblage automatisées nouvellement installées, seuls 18 ouvriers sont nécessaires pour superviser la production des disjoncteurs, contre environ 200 auparavant.

Nan Cunhui a fondé le groupe Chint en 1984 avec huit autres personnes et un investissement de 50 000 yuans. Selon lui, la politique de réforme et d’ouverture adoptée il y a 40 ans a changé les vies de nombreuses personnes, y compris lui-même.

« La production intelligente est une autre révolution en cours. Celle-ci offre un aperçu de l’avenir - un avenir avec bien plus d’opportunités et de potentiel pour le développement, explique-t-il. Nous allons augmenter notre investissement dans l’automatisation de nos usines et de nos lignes d’assemblage, afin de libérer la productivité engendrée par la production intelligente. »

A l’instar de Chint, de nombreuses entreprises à Wenzhou investissent dans l’automatisation de leurs lignes d’assemblage traditionnelles, pour remplacer les humains par des machines.

Dans la Zone de développement économique et technologique de Wenzhou, 35 projets d’automatisation ont été enregistrés avec un investissement total de 619 millions de yuans au cours du premier semestre 2018.

Le gouvernement local a soutenu cette tendance, avec des prêts et des investissements rendus disponibles pour les projets d’automatisation des PME. D’après les officiels locaux, de tels projets de modernisation peuvent obtenir une aide d’au moins 8 % du montant total de l’investissement et un projet unique peut recevoir une subvention allant jusqu’à 5 millions de yuans.

Selon Dai Jianghong, le directeur adjoint du Département de communication de la Zone de groupement industriel du sud du Zhejiang, ces chiffres étaient respectivement de 5 % et 1,8 million de yuans l’année dernière.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn