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Inauguration de la construction de la ligne TGV Chine-Thaïlande

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 12. 2017 | Mots clés : TGV, Thaïlande


Des invités d’honneur découvrent une maquette de la première phase du TGV reliant Bangkok à la province de Nakhon Ratchasima, à Pak Chong, le 21 décembre 2017. 


Le train à grande vitesse Chine-Thaïlande améliorera le système de transport thaïlandais et déploiera le potentiel économique de la région traversée, a estimé un expert.


La Thaïlande profitera de nouveaux avantages économiques une fois que la ligne ferroviaire à grande vitesse reliera sa capitale à la Chine et à d'autres pays. Cela contribuera à attirer plus de touristes étrangers et à réduire les disparités économiques régionales au sein du pays, a jugé Huang Bin, directeur de l’Institut de recherche sur la Chine relevant du Centre de Kasikorn en Thaïlande, dans une interview accordée à Xinhua.


La construction de la première section de la ligne de chemin de fer a officiellement commencé jeudi avec une cérémonie dans la province de Nakhon Ratchasima, dans le nord-est du pays.


La première phase reliera Bangkok à la province de Nakhon Ratchasima, sur 253 km. La Chine est responsable de la conception du chemin de fer, de la supervision de la construction et de la fabrication des trains et des systèmes de signalisation, entre autres.


La deuxième phase du projet reliera Nakhon Ratchasima à Nong Khai, à la frontière avec le Laos, pour rejoindre le chemin de fer Chine-Laos en une artère ferroviaire reliant la Thaïlande, le Laos et la Chine.


Huang Bin, qui a porté une attention particulière au projet, attend avec impatience la mise en service de la ligne. Il prévoit un boom de l'économie thaïlandaise dans la région nord-est grâce au projet.


Le nord-est de la Thaïlande, une région qui compte environ un tiers de la population du pays, ne contribue qu'à un dixième du PIB, a indiqué M. Huang, en ajoutant que le manque de moyens de transports contribue à son faible développement.


Selon lui, la Thaïlande compte environ 4507 km de lignes de jauge, dont 90 % à voie unique. Il faut aussi composer avec des problèmes posés par les vieux équipements, une gestion et une maintenance lacunaires et une vitesse de circulation faible.


En conséquence, le volume annuel de fret ferroviaire représente moins d'un dixième du volume total du transport. On estime que le coût du transport terrestre est six fois plus élevé que celui du transport ferroviaire. En l’absence d'alternative à la route, les coûts logistiques en Thaïlande sont plus élevés que dans les autres pays.


Le projet ferroviaire à grande vitesse contribuera à améliorer le réseau thaïlandais. On peut s’attendre à ce que la ligne apporte une connectivité étendue dans le pays, tout en réduisant les coûts logistiques, ce qui fera de la Thaïlande le centre du commerce et de l'investissement de l'ASEAN (Association des nations du Sud-Est Asiatique), ainsi qu’un centre de transport et de logistique.


La ligne Chine-Thaïlande rejoindra en phase finale la ligne Chine-Laos, utilisant ainsi la technologie chinoise, aujourd’hui reconnue à travers le monde, ce qui rendra la Thaïlande plus accessible en termes de connectivité, affirme M. Huang.


Le projet s'inscrit dans le cadre de l’essor des projets d’infrastructures des Nouvelles Routes de la soie, qui visent à reconstruire une Route de la soie moderne reliant la Chine aux économies d'Asie du Sud-Est et d’Asie centrale, ainsi qu’au Moyen-Orient et à l’Europe.


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Source:french.china.org.cn