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Le marché carbone, essentiel pour la transition énergétique chinoise

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 11. 2017 | Mots clés : transition énergétique,SEQE,Accord de Paris

 

Le système d’échange de quotas d’émission de carbone (SEQE) devrait bientôt être lancé en Chine, aidant le pays à réaliser ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) avant 2030. Cependant, cela pourrait prendre un certain temps avant que celui-ci ne devienne « pleinement fonctionnel ».

 

Le SEQE, qui devrait être mis en place d’ici la fin de cette année, servira de moteur pour aider la Chine à réaliser plus tôt que prévu ses engagements de réduction d’émission de carbone pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, indique l’Etude sur la tarification du carbone en Chine (2017) publiée mercredi.

 

« Alors que le monde se tourne vers la Chine pour qu’elle ait un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique, les efforts importants et constants pour mettre en place une tarification du carbone au niveau national laissent à espérer que les émissions de carbone pourront rapidement atteindre leur pic et diminuer », explique Dimitri de Boer, l’auteur principal de ce rapport.

 

Les résultats de cette étude ont renforcé la confiance dans la capacité de la Chine à atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de carbone avant 2030, alors que le pays s’oriente vers les énergies renouvelables et diminue sa consommation de charbon dans le secteur énergétique.

 

D’après le rapport, l’un des moteurs essentiels de cette transformation provient des acteurs du futur marché carbone car, lorsque ce système national sera devenu opérationnel, les entreprises - et notamment les entreprises les plus polluantes - devront prendre des décisions d’investissement plus écologiques, afin de diminuer les coûts de leurs émissions carbone.

 

Les parties interrogées estiment que les échanges de quotas d’émission auront une influence de plus en plus grande sur les décisions d’investissement dans les années à venir.

 

Près de 38 % des 260 personnes interrogées s’attendent à ce que leurs décisions soient fortement ou modérément affectées dès 2017, et 75 % d’ici 2025.

 

« La Chine a décidé d’utiliser la tarification du carbone, en tant que moyen important pour réduire ses émissions. Le système national d’échange de quotas apportera un signal clair aux entreprises, que les émissions de carbone doivent être réduites », explique Ma Aimin, le directeur général adjoint du Centre national pour la stratégie sur le changement climatique et la coopération internationale.

 

Cet impact croissant intervient conjointement avec l’amélioration de la construction des infrastructures du SEQE.

 

Cependant, les préparatifs actuels sont loin d’être suffisants pour que le système puisse être « pleinement fonctionnel », c’est-à-dire lorsque toutes ses composantes - incluant la législation, les plateformes d’échange et la supervision du marché - seront en place.

 

Près de la moitié des 260 personnes interrogées s’attendent à ce que le SEQE soit pleinement fonctionnel en Chine d’ici 2020 ; l’autre moitié, entre 2021 et 2025.

 

Une grande majorité des personnes interrogées préfèrent une base légale forte pour la phase initiale du SEQE, avec au moins la réglementation du Conseil des affaires d’Etat en place.

 

La Chine a commencé à préparer la législation des échanges de quotas, mais aucun calendrier n’est prévu pour sa mise en application.

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Source:french.china.org.cn