[A A] |
Une famille chinoise pose pour un selfie sur la place Tiananmen, près du lieu où se tient le 19e Congrès national du Parti communiste chinois à Beijing. Photo prise le 22 octobre.
Selon une information donnée hier le ministère des Ressources humaines, le taux de chômage en Chine, qui était de 3,95% à la fin du mois de septembre, est le plus bas enregistré depuis de nombreuses années, mais alors que l'économie poursuit ses réformes structurelles, des défis restent encore à relever.
La Chine a maintenu une stabilité globale de l'emploi au cours des cinq dernières années, avec des taux de chômage enregistrés et basés sur des enquêtes à un niveau relativement bas, a précisé le ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale Yin Weimin lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion du 19e Congrès national du Parti communiste chinois, qui a débuté mercredi dernier et se termine demain.
Ce fut une réussite durement acquise dans un contexte de ralentissement et de restructuration de l'économie et d'une main-d'œuvre nombreuse, a souligné M. Yin.
Sur une base annuelle, le taux de chômage officiel était inférieur à 4% en 2001, quand il était de 3,6%, selon les données du Bureau national des statistiques. Le taux a terminé l'année 2016 à 4,02% après n'avoir pas bougé de 4,1% par rapport à 2010-2015.
D'après le ministère, 10,97 millions de nouveaux emplois ont été créés cette année de janvier à septembre, soit une augmentation de 300 000 par rapport à l'année précédente. Ce chiffre veut dire que l'objectif de fin d'année du ministère a été pour l'essentiel rempli.
Malgré cette avance sur le calendrier, M. Yin a rappelé aux journalistes que « l'augmentation de la capacité à employer des travailleurs dans l'ensemble fait toujours face à de fortes pressions ».
« Nous devons créer 15 millions d'emplois par an », a-t-il ajouté, faisant référence aux plus de 8 millions de nouveaux diplômés chinois qui entrent chaque année sur le marché du travail en tant que groupe ayant besoin d'un travail.
Selon M. Yin, le faible taux de chômage dans un contexte de ralentissement global de l'économie a également été largement dû à la nouvelle économie de l'Internet et à l'entrepreneuriat, ajoutant que le ministère soutiendrait activement les start-ups pour les aider à « prospérer ».
De 2015 à 2020, chaque augmentation de 1% du PIB devrait représenter environ 1,8 million de nouveaux emplois, a-t-il encore précisé.
De son côté, le Premier ministre Li Keqiang avait annoncé en mars dernier que la Chine avait créé 13,14 millions de nouveaux emplois urbains en 2016 et qu'il y en aurait 11 millions d'autres cette année, tout en maintenant le taux de chômage enregistré en dessous de 4,5%.
Selon les chiffres du bureau des statistiques, le taux de chômage basé sur enquête pour 31 grandes villes s'est établi à 4,83% en septembre, son plus bas niveau depuis 2012.
M. Yin a attribué cette réussite au fait que le Parti a attaché une grande importance à l'emploi, ainsi qu'au rôle de la croissance économique régulière, de la réforme et du soutien fiscal.
Le gouvernement a par ailleurs précisé que certains secteurs, en particulier ceux ciblés par des réductions de capacités, comme le charbon et l'acier, montrent toujours des signes de problèmes d'emploi non résolus. Il s'est en conséquence engagé à continuer de soutenir activement l'emploi, à renforcer la formation professionnelle, à encourager l'esprit d'entreprise et à protéger les droits des travailleurs.
Le ministère des Ressources humaines avait quant à lui annoncé en avril que la Chine devrait réinstaller environ un demi-million de travailleurs qui perdent leur emploi dans les secteurs du charbon et de l'acier cette année et qu'elle accélérera le développement d'une liste noire d'entreprises ayant des arriérés de salaires.
Source:french.china.org.cn |