[A A] |
Des universitaires et chefs d'entreprise des pays en développement participant à un séminaire sur la gouvernance des BRICS en Chine ont exprimé leur confiance envers la capacité du groupe à stimuler la croissance économique mondiale.
Le séminaire de deux jours consacré à la gouvernance des BRICS s'est déroulé dans la province du Fujian avant le neuvième sommet BRICS.
« L’essor des pays en développement mené par les BRICS est une tendance mondiale. Les BRICS sont devenus la principale force motrice de l'économie mondiale et ils sont voués à jouer des rôles encore plus importants », a déclaré Hu Angang, professeur à l'Université Tsinghua.
M. Hu a noté que la part des pays en développement dans l’économie mondiale est désormais plus de la moitié, et qu’elle devrait continuer d’augmenter jusqu'en 2030.
Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud représentent près d'un quart de l'économie mondiale et ont contribué à plus de la moitié de la croissance en 2016.
L'économie chinoise a maintenu une progression stable avec une croissance de 6,9 % au premier semestre 2017. La croissance du PIB de l'économie indienne devrait être encore plus élevée.
Les trois autres membres, qui ont connu une stagnation ou une récession au cours des dernières années, sont voués à se rétablir, ont observé les universitaires.
Ronnie Lins, directeur du Centre Chine-Brésil pour la recherche et le commerce, a remarqué que le Brésil a connu des hauts et des bas politiques ces dernières années, mais que le nouveau président Michel Temer avait réuni une équipe économique forte autour de lui.
L'économie brésilienne est sortie de la récession au premier trimestre. Ronnie Lin a souligné que le Brésil, comme la Chine, est un pays doté d’une grande population et d'énormes ressources.
« En menant des réformes cruciales, l'économie brésilienne peut maintenir une croissance saine », a-t-il affirmé.
Liu Yong, économiste en chef de la Banque de développement de la Chine, a déclaré que les BRICS ont commencé des transformations économiques cruciales pour remplacer les anciens modèles de croissance.
La Chine développe rapidement les secteurs de la fabrication intelligente et des hautes technologies, tandis que l'Inde s’attache à l'urbanisation. La Russie a mis en place des stratégies pour réduire sa dépendance économique à l'égard du pétrole, a-t-il ajouté.
Essop Goolam Pahad, ancien ministre et rédacteur en chef de Thinker Magazine, a noté que l'Afrique du Sud a traversé des « difficultés exceptionnelles » en politique et dans son économie, mais il est persuadé que le pays trouvera bientôt des solutions et se relèvera de la crise.
« Je suis quelqu'un qui a participé à la révolution, je suis toujours optimiste et je crois en la résilience de notre peuple », a-t-il souligné.
M. Pahad a déclaré que le groupe BRICS est important, car les pays en développement ont besoin d'un système de gouvernance mondiale qui les représente bien et qui n'est pas contrôlé par les pays occidentaux.
Il a déclaré que les BRICS sont devenus des acteurs critiques dans le développement de l’Afrique. La Chine et l'Inde sont respectivement le premier et le troisième partenaire commercial du continent. Depuis le début du millénaire, le volume commercial entre les BRIC et l’Afrique est passé de 28 milliards à 377 milliards de dollars, a-t-il indiqué en reprenant les chiffres d'une étude sud-africaine.
Au cours de sa première décennie en tant que système multilatéral, le groupe BRICS a élargi les champs de coopération de ses membres et a commencé à tendre la main à d'autres pays en développement.
L'idée « BRICS Plus » a été lancée il y a quelques mois. Les dirigeants des BRICS devraient donner à la notion une substance plus concrète lorsqu'ils se réuniront le mois prochain à Xiamen.
M. Hu a déclaré qu'il soutenait l'expansion des BRICS vers des économies émergentes influentes comme l'Indonésie, le Nigeria, le Bangladesh, l'Egypte et le Pakistan.
« Ces pays sont des forces cruciales du monde en développement. Leur inclusion aura des conséquences positives pour les autres », a-t-il déclaré.
Swaran Singh, professeur à l'Université Jawaharlal Nehru, a cependant exprimé sa prudence sur l'expansion de BRICS, en affirmant que cela pourrait éloigner le groupe de ses champs de coopération élargis et rendre le consensus plus difficile.
Il a interprété l’idée « BRICS Plus » comme une formalisation des programmes de sensibilisation du bloc, qui ont bénéficié au « cercle d'amis » de chaque membre.
« Au cours des cinq à dix prochaines années, les BRICS deviendront une grande organisation qui défend un nouveau modèle international », a prédit Sofiane Sahraoui, directeur général de l'Institut international des sciences administratives à Bruxelles.
Source:french.china.org.cn |