Le nombre de sociétés chinoises figurant sur la liste Fortune 500 a atteint 115 cette année, avec l'arrivée de 10 nouvelles entrantes. Ce nombre est en augmentation constante depuis 14 ans.

Selon la dernière liste Fortune 500 publiée jeudi, parmi les 10 sociétés chinoises nouvellement entrées dans le classement, on trouve des noms bien connus comme Anbang Insurance Group, Alibaba Group et Tencent Holdings.

La plupart des nouvelles entrantes proviennent des secteurs du commerce et de la technologie. Guangdong Country Garden est la seule société chinoise de l’immobilier à figurer sur la liste.

Les 500 plus grandes entreprises mondiales ont généré des revenus de 27 700 milliards de dollars (23 793,16 milliards d’euros) en 2016, soit 37% du PIB mondial. Leurs bénéfices totaux se sont quant à eux montés à 1 500 milliards de dollars (1 288,44 milliards d’euros).

Pour la quatrième année consécutive, c’est le géant américain du commerce de détail Walmart qui est arrivée en tête de la liste avec un colossal chiffre d'affaires de 485 milliards de dollars (416,60 milliards d’euros) en 2016.

Viennent ensuite trois entreprises chinoises, à savoir State Grid, Sinopec Group et China National Petroleum.

Apple Inc est néanmoins la société la plus rentable du classement Fortune 500, avec un bénéfice pour l'exercice financier 2016 s’élevant à 45,7 milliards de dollars (39,25 millions d’euros ; en baisse tout de même de 14,4% par rapport à l'année précédente). Elle devrait également être la première entreprise à atteindre une capitalisation boursière de plus de 1 000 milliards de dollars ; à la date de jeudi, elle se montait à 789,3 milliards de dollars (678 milliards d’euros).

Deuxième derrière Apple sur la liste en termes de rentabilité figurent quatre grandes banques commerciales chinoises : l’Industrial and Commercial Bank of China, la China Construction Bank, l’Agricultural Bank of China et la Bank of China.

C’est la banque italienne UniCredit qui a enregistré les plus fortes pertes -13 milliards de dollars- parmi tous les finalistes. JD, la deuxième plate-forme de commerce électronique de Chine, a quant à elle subi des pertes de 570 millions de dollars (490 millions d’euros) l'année dernière, la plus importante parmi toutes les entreprises chinoises figurant sur la liste Fortune 500.

Selon Brian O'Keefe, directeur général adjoint du magazine Fortune, une tendance majeure dans la liste de cette année est la faiblesse continue du secteur de l'énergie. Ainsi, a-t-il souligné, des entreprises comme Royal Dutch Shell et Exxon Mobil sont descendues de quelques places cette année.

De son côté, Anne Vandermey, rédactrice associée de Fortune, a précisé qu’il y a 33 nouvelles entreprises entrées sur la liste cette année, la plupart venant du secteur de la technologie.

« En termes de croissance des bénéfices et des revenus, le secteur de la technologie est en tête dans ces deux indices », a-t-elle ajouté.

Cependant, en ce qui concerne l'industrie et l’immobilier, les entreprises chinoises de la liste de cette année n'ont pas changé de façon substantielle, a déclaré Liu Qiao, directeur de l’Ecole de gestion Guanghua à la Peking University.

« La plupart de ces sociétés sont des entreprises appartenant à l'État provenant des secteurs financier, énergétique et matières premières », a-t-il rappelé. « Bien que la Chine connaisse une transformation d'une économie axée sur les investissements vers une économie axée sur l'innovation et l'efficacité, il n'y a pas encore beaucoup de sociétés chinoises tournées vers l'innovation sur la liste de Fortune ».

Mais, a-t-il également souligné, la liste reflète la montée en puissance des entreprises privées comme Alibaba et, par extension le pouvoir du marché, dans le sillage de la transformation économique de la Chine.

« La création de valeur plutôt que la poursuite d’une plus grande taille est devenue l’objectif n ° 1 de la plupart des entreprises chinoises », a-t-il conclu.