Plus d’IDE pour les nouvelles Routes de la soie

Par : Laura |  Mots clés : IDE, nouvelles Routes de la soie
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-05-2017

Plus d’IDE pour les nouvelles Routes de la soie
Addis-Abeba (Ethiopie), octobre 2016 : du personnel ferroviaire africain et chinois attend les invités en amont d’une cérémonie pour l’ouverture de la ligne reliant Addis-Abeba à Djibouti. [Crédit photo : CFP]
 

Les économies avancées d’Amérique du Nord et d’Europe ont été les principales destinations pour les investissements directs étrangers (IDE) de la Chine au cours des dernières années, mais les pays le long des nouvelles Routes de la soie terrestre et maritime sont également en train de devenir des points névralgiques, où les entreprises chinoises peuvent exporter la technologie développée en Chine et capitaliser sur des ressources bon marché, indiquaient lundi des experts.

Leurs commentaires font suite à la publication le 8 mai d’un rapport par l’agence américaine de recherche Brookings Institution, indiquant que « pour l’instant, la Chine investit au niveau mondial... mais pas tellement dans son initiative des nouvelles Routes de la soie ». Celui-ci ajoute que les principales destinations des IDE chinois restent les zones traditionnelles comme l’Europe, les Etats-Unis, l’Australie et le Canada.

Selon Ruan Zongze, le vice-président de l’Institut chinois des études internationales, « les marchés américains et européens ont effectivement un avantage pour attirer les capitaux chinois du fait de leurs technologies innovantes ».

« La logique derrière les flux vers les Etats-Unis et l’Europe est consistante avec l’agenda gouvernemental de mise à niveau industrielle et d’entrée sur les marchés à forte valeur ajoutée, particulièrement maintenant que l’économie nationale est entrée dans une période de nouvelle normalité et que la qualité prime sur la quantité », explique-t-il.

Bai Ming, un chercheur de l’Académie chinoise de commerce international et de coopération économique, partage cet avis et note qu’il s’agit de la raison pour laquelle un nombre toujours plus grand d’accords de fusion et acquisition initiés par les entreprises chinoises - comme le rachat par Midea du fabricant allemand d’électroménager Kuka - sont réalisés aux Etats-Unis et dans les pays européens.

En 2016, les IDE combinés de la Chine en Amérique du Nord et en Europe ont plus que doublé, atteignant un niveau record à 94,2 milliards de dollars, selon les chiffres publiés en février par Baker McKenzie. Cela représente 60 % du total des IDE chinois pour l’année.

Les IDE dans les pays des nouvelles Routes de la soie

De 2013 - lorsque l’initiative des nouvelles Routes de la soie fut proposée - à 2016, les IDE chinois dans les pays le long de l’initiative ont totalisé plus de 60 milliards de dollars, indiquait le 12 mai le Conseil des affaires d’Etat.

L’année dernière, ceux-ci atteignaient les 14,5 milliards de dollars, représentant 9 % du total des IDE, selon une publication du ministère du Commerce (MOFCOM) sur son site internet. En 2015, ce chiffre avait connu une augmentation annuelle de 18,2 % pour atteindre les 14,8 milliards de dollars.

« Il est assez normal de voir quelques fluctuations dans les IDE chinois vers les pays des nouvelles Routes de la soie, car de tels investissements évoluent de manière graduelle », explique Ruan Zongze, qui note cependant que les IDE chinois dans les pays le long de l’initiative sont largement supérieurs à ce qu’ils étaient il y a quelques années. Comme la plupart des pays le long des nouvelles Routes de la soie sont des pays en développement, la motivation poussant les IDE chinois vers ces nations est également différente de celle les poussant vers les Etats-Unis et l’Europe.

« Les investissements chinois dans les pays des nouvelles Routes de la soie se concentrent sur les infrastructures, un secteur dans lequel les entrepreneurs [chinois] ont développé une technologie mature et plusieurs années d’expérience, explique Bai Ming. Ce flux d’IDE est en réalité une façon d’exporter les technologies développées nationalement et d’accroître l’influence internationale de la Chine. »

Un grand nombre de pays le long de l’initiative souffrent d’un retard dans leurs infrastructures, ainsi que des pénuries en énergie. Pour Bai Ming, cela indique un fort potentiel pour l’augmentation à venir de la participation et des investissements des entrepreneurs chinois.

Les coûts relativement faibles de la main d’œuvre et du terrain constituent un autre attrait des pays des nouvelles Routes de la soie et en font des destinations favorables pour l’implantation de lignes d’assemblages pour les industries de production à forte intensité de main d’œuvre.

« Actuellement, la plupart des investisseurs dans les pays des nouvelles Routes de la soie sont des entreprises d’Etat, mais les faibles coûts vont attirer plus d’acteurs du secteur privé à y établir des usines à l’avenir », note Ruan Zongze.


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