Œuvre exposée au Centre d'exposition de la réforme et de l'ouverture de la ville de Kunshan, dans la province du Jiangsu. Les caractères 幸福名城 signifient « ville heureuse ». Photo prise à Kunshan le 13 avril 2017.  

Avec un PIB de 7191 milliards de yuans (environ 983 milliards d'euros) en 2015, le Jiangsu est la province chinoise possédant le plus grand PIB de Chine après les municipalités de Beijing, Shanghai et Tianjin.

Nanjing, en tant que chef-lieu de la province, s'est grandement développée ce dernières années, pouvant se targuer aujourd'hui d'être une ville verte intégrant avec harmonie des montagnes, des espaces d'eau et des forêts.

Située à l'intersection du fleuve Yangtsé et du chemin de fer reliant la capitale Beijing au hub économique que représente Shanghai, Nanjing est un important portail se trouvant à la tête du développement au sein de la région.

La ville s'inscrit ainsi dans divers projets de développement nationaux, tels que la Ceinture économique du fleuve Yangtsé, la Nouvelle zone de Jiangbei, ainsi que bien entendu l'initiative de « la Ceinture et de la Route », proposée en 2013 par le président chinois Xi Jinping afin de faire revivre les anciennes routes commerciales de la Route de la Soie pour connecter les pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique grâce à la construction d'infrastructures.

Selon Liu Liya, directrice de la Chambre de commerce de Nanjing, la ville est l'une des premières de Chine à viser un développement coordonnée des secteurs primaire, secondaire et tertiaire. « Mais le secteur de services représente toutefois plus de 50% du PIB de la ville », a-t-elle précisé.

Nanjing est en effet un centre regroupant de grands groupes financiers, qui a un secteur des transports très développé, qui offre de nombreuses activités touristiques et qui accueille le plus grand nombre de conférences internationales dans toute la Chine.

Nanjing s'exporte également à l'international. En 2016, la ville a effectué près de 3,2 milliards de dollars d'investissements à l'étranger et a contracté environ 2,89 milliards d'euros dans des projets à l'étranger.

Développement de son rayonnement à l'étranger

Afin de renforcer son rayonnement international, la province du Jiangsu a accueilli au début du mois d'avril des étudiants du IMBA (International Master of Business Management – Master international en gestion des affaires) de l'Université normale de Beijing venant de plusieurs pays en développement, tels que la Namibie, le Sénégal, la Thaïlande, le Pérou, le Chili et le Soudan du Sud.

Ces étudiants, qui pour la plupart travaillaient ou travaillent encore au sein de ministères de leurs pays respectifs, sont venus en Chine afin de renforcer les liens entre leur pays et la seconde plus grande économie mondiale.

Ils ont ainsi eu l'occasion de visiter plusieurs entreprises innovantes de la province, telles que Suning et la CRRC (China Railway Rolling Stock Corporation), qui sont des pionniers de l'exportation du savoir-faire chinois à l'étranger. Ces deux compagnies ont en effet lancé divers projets internationaux dans de nombreux pays d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie du Sud.

Jimmy Ladu Tombe, un des étudiants qui travaille au sein du ministère sud-soudanais de l'Enseignement supérieur, a déclaré que des entreprises de ce genre sont extrêmement importantes pour le développement de l'Afrique. « Mon pays étant dépendant de la production de pétrole, le savoir-faire chinois est très important pour nous l'entreprise SINOPEC aidant grandement le Soudan du Sud dans le forage du pétrole ».

Ces étudiants ont également pu rencontrer des responsables de la Chambre de Commerce de Nanjing ainsi que des membres d'entreprises du Jiangsu s'exportant à l'étranger, dont la China Jiangsu International, afin de discuter avec eux du développement de la région et de possibles futurs projets de coopération.

« Ces deux jours à Nanjing ont élargi mes opinions sur la croissance rapide de la Chine en terme de technologie et de modernité. Visiter ces entreprises et rencontrer ces responsables m'a inspiré et m'a donné des idées en termes d'investissements directs à l'étranger et sur ce que mon pays pourrait faire pour améliorer son niveau de développement », a quant à elle indiqué Mila Choychoo, attachée du ministère mauricien du Travail, des Relations industrielles et de l'Emploi, elle aussi étudiante dans le cadre du IMBA de l'Université normale de Beijing.

Elle a ajouté qu'après avoir pu constater du niveau de développement et de modernité de la Chine, la coopération avec la seconde plus grande économie mondiale devrait encore être renforcée, en particulier dans la construction d'infrastructures, ce qui permettrait d'attirer davantage d'entreprises et de touristes dans son pays.

Selon M. Tombe, « ces rencontre ont vraiment été enrichissantes, et je suis sûr qu'elles permettront à renforcer nos relations avec la Chine. Nous sommes tous des employés du gouvernement dans nos pays, et ce genre d'interactions sera bénéfique pour tout futur contact ou projet initié en collaboration avec la Chine », a-t-il indiqué, ravi des opportunités que ce programme lui a apporté.

 

Par Florian Gillet, journaliste pour China.org.cn