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La Chine et l’Arabie saoudite continueront à diversifier leur coopération économique et à renforcer leurs liens commerciaux en 2017, car leurs produits sont complémentaires et les deux pays sont parvenus à un consensus sur la « Vision 2030 » de l’Arabie saoudite et l’initiative chinoise des « nouvelles Routes de la soie ».
Désireuse de diversifier son économie dépendant fortement de son pétrole, l’Arabie saoudite a dévoilé en 2016 sa stratégie de croissance « Vision 2030 », qui inclut la privatisation de certaines entreprises d’Etat et la mise en valeur de nouveaux points de croissance du marché dans les secteurs non liés au pétrole.
Long Guoqiang, le vice-président du Centre de recherche et développement du Conseil des affaires d’Etat, a indiqué en marge du Forum sur le développement de la Chine, que l’initiative des « nouvelles Routes de la soie » permettrait d’aider l’Arabie saoudite à réaliser son plan de croissance, en renforçant de manière efficace la connectivité des infrastructures, les échanges interpersonnels, les investissements et les activités commerciales, grâce à une plateforme coopérative et multilatérale.
Le réseau d’infrastructure, de commerce et de services proposé par le gouvernement chinois en 2013 est constitué d’une « Ceinture économique de la Route de la soie » et d’une « Route maritime de la soie du XXIe siècle » couvrant environ 4,4 milliards de personnes dans plus de 60 pays et régions d’Europe, d’Asie et d’Afrique.
Pour Sang Baichuan, le directeur de l’Institut de commerce international de l’Université de commerce international et d’économie à Beijing, même si le commerce de pétrole est au cœur des relations commerciales bilatérales, la demande croissante de l’Arabie saoudite pour les améliorations des infrastructures - comme les raffineries de pétrole nouvelle génération, les routes, les aéroports et les terminaux pétroliers - fournira des opportunités aux prestataires et aux fabricants chinois.
Ces déclarations sont survenues après la signature la semaine dernière par la Chine et l’Arabie saoudite de quatorze accords et mémorandums d’entente (MoU pour Memorandum of Understanding) visant à approfondir la coopération dans des domaines tels que l’énergie, les investissements, la finance, la culture ou encore l’aéronautique.
Ces documents importants de coopération comportent par ailleurs un MoU portant sur la capacité de production et la coopération financière pour 35 grands projets impliquant 65 milliards de dollars (60 milliards d’euros).
La Chine exporte principalement des machines de construction, des équipements manufacturiers, de l’acier, du textile, de l’habillement et de l’électroménager vers l’Arabie saoudite. Les véhicules de tourisme et les camions chinois sont également devenus populaires dans la région. En plus du pétrole brut, des produits pétrochimiques et des engrais, les exportations de l’Arabie saoudite vers la Chine incluent quant à elles du marbre, de l’huile d’olive et des graines de sésame.
La Chine est devenue en 2015 le premier partenaire commercial en volume de l’Arabie saoudite et celle-ci est depuis de nombreuses années le plus important fournisseur en pétrole brut de la Chine, ainsi que son plus grand partenaire commercial en Asie occidentale.
Le commerce bilatéral entre la Chine et l’Arabie saoudite a atteint les 42,4 milliards de dollars en 2016, selon les chiffres du ministère du Commerce. Plus de 100 entreprises publiques et privées chinoises sont actuellement impliquées dans des projets énergétiques, ferroviaires, portuaires et de télécommunications en Arabie saoudite.
« L’Arabie saoudite est un pôle important des transports et de la finance reliant l’Asie, l’Afrique et l’Europe, ce qui en fait un partenaire idéal pour l’initiative des nouvelles Routes de la soie », explique Gu Xuebin, le vice-président de l’Académie chinoise pour le commerce international et la coopération économique basée à Beijing.
Afin de renforcer les liens commerciaux avec le Moyen-Orient, le ministre adjoint du Commerce, Wang Shouwen, a indiqué que la Chine accélérerait cette année les négociations pour un accord de libre-échange avec le Conseil de coopération du Golfe arabique (CCG), permettant certainement d’offrir plus d’opportunités entrepreneuriales entre la Chine et l’Arabie saoudite.
Le CCG est une union politique et économique des six états arabiques qui bordent le golfe persique - à savoir l’Arabie saoudite, le Bahreïn, le Koweït, l’Oman, le Qatar et les Emirats arabes unis - lesquels sont considérés comme les principales nations exportatrices d’énergie fossile au monde.
Selon Wang Shouwen, les deux parties doivent désormais discuter des principaux points de ces accords de libre-échange, comme les conditions commerciales, les règles d’origine, les barrières techniques au commerce, ainsi que la coopération économique et technologique.
Source: french.china.org.cn |
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