[A A] |
A la suite de discussions « fructueuses », Xi Jinping a annoncé que les deux parties travailleraient ensemble pour maintenir un commerce mondial ouvert et inclusif.
Dans le cadre de la visite d'Etat du président chinois en Suisse et répondant à l'appel des deux pays à s'opposer au protectionnisme, la Chine et la Suisse se sont accordées lundi pour renforcer leur accord de libre-échange.
Le président chinois, Xi Jinping, et la présidente suisse, Doris Leuthard, ont ainsi assisté à la signature de dix documents renforçant la coopération dans des domaines incluant le libre-échange, l'énergie propre, les sports, les douanes et la propriété intellectuelle.
Décrivant les discussions avec Doris Leuthard comme ayant été « fructueuses », Xi Jinping a déclaré aux journalistes après la cérémonie de signature, que la Chine et la Suisse feraient des efforts conjoints pour maintenir un système de commerce mondial ouvert et inclusif.
L'accord de libre-échange entre la Chine et la Suisse, qui supprime la plupart des droits de douane sur les marchandises, est devenu effectif en juillet 2014. Les discussions avaient débuté en 2011 et les deux parties avaient conclu l'accord en juillet 2013. La Suisse est le premier pays d'Europe continentale à conclure et à mettre en place un accord de libre-échange avec la Chine.
La Chine et la Suisse ont des vues similaires sur leur opposition au protectionnisme commercial, a indiqué Xi Jinping, ajoutant que la mondialisation économique était une tendance inexorable. Il a également appelé les deux pays à apporter plus de confiance et d' « énergie positive » à l'économie mondiale : « La relation entre la Chine et la Suisse est devenue un modèle pour la coopération entre deux pays ayant des tailles, des systèmes sociaux et des niveaux de développement différents », a-t-il déclaré.
Doris Leuthard a fait l'éloge de la promotion du libre-échange par la Chine, indiquant que celui-ci était « d'une importance vitale pour une économie ouverte comme la Suisse ».
Le commerce bilatéral a augmenté de façon remarquable depuis la mise en œuvre de l'accord de libre-échange en 2014, a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il restait encore un potentiel important pour une plus grande croissance commerciale.
Selon la présidente suisse, les deux pays se sont également accordés au cours de ces discussions sur la levée des barrières technologiques et sur la simplification des procédures douanières, ajoutant que la Chine avait joué un rôle responsable face aux défis mondiaux.
Mardi, Xi Jinping prononcera un discours lors de la cérémonie d'ouverture du Forum économique mondial de Davos.
Doris Leuthard a déclaré qu'elle était heureuse d'avoir reçu une invitation de la part de Xi
Jinping à participer au Sommet international sur l'Initiative des Nouvelles routes de la soie en mai à Beijing.
Alain Gaschen, ministre et directeur adjoint de la mission à l'ambassade de Suisse en Chine, a déclaré que les entrepreneurs chinois montraient un intérêt grandissant dans le fait de développer leurs activités en Suisse : « Nous faisons partie des 20 plus grandes économies à avoir un accord de libre-échange avec la Chine. Nous accueillons les investissements chinois », a-t-il indiqué.
He Maochun, le directeur du Centre de recherche pour les études sur la diplomatie économique de l'Institut d'études internationales de l'Université Tsinghua, a souligné que l'accord de libre-échange et le partenariat innovant entre les deux pays étaient un exemple de la coopération sino-européenne : « La Suisse a un esprit d'artisanat dans les instruments de précision, les machines-outils avancées, les horloges et les montres, ce qui est relativement complémentaire à la Chine. Le marché extrêmement important de la Chine et les techniques de la Suisse pourraient permettre de poser de bonnes fondations pour des relations économiques et diplomatiques plus étroites entre les deux pays. »
Pour Huang Ping, le directeur de l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales (ACSS), la Chine et la Suisse ont un potentiel pour une coopération innovante dans plusieurs domaines, comme l'industrie manufacturière, la gestion de l'immigration, la lutte contre le terrorisme et la santé : « La Chine pourrait chercher dans sa coopération avec la Suisse des solutions aux problèmes auxquelles elle fait face actuellement. »
Les statistiques du gouvernement suisse montrent qu'en 2015, le pays a enregistré une augmentation de 33 % dans le nombre de réservations hôtelières par les touristes chinois.
La Chine est devenue la quatrième source la plus importante de touristes pour la Suisse, juste après l'Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Les deux pays avaient établi un partenariat stratégique innovant au cours de la visite d'Etat en avril de l'année dernière de Johann Schneider-Ammann, qui était alors président de la Confédération.
Source: french.china.org.cn |
|
||