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Contrefaçon : la Chine contre-attaque et propulse une start-up

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 11. 2016 | Mots clés : Contrefaçon

La technologie Cypheme va permettre de vérifier l'authenticité des médicaments, protégeant ainsi des milliers de consommateurs.

Cypheme, une start-up basée à Shenzhen, cofondée par trois Français et deux Chinois, a reçu une subvention de 500 000 yuans de la part du gouvernement de Shenzhen cet été, en reconnaissance de son innovation en matière de technologie anti-contrefaçon. Cypheme utilise l'appareil photo de nos smartphones pour analyser la microstructure d'une simple étiquette papier sur un produit et comparer l'empreinte photographiée par l'utilisateur à celles enregistrées et stockées par Cypheme en base de données, dans l'objectif d'aider les gens à distinguer le vrai du faux. C'est une première mondiale qui révolutionne le milieu de la détection de contrefaçons.

De tristes statistiques

La contrefaçon fait plus de morts chaque année que la malaria, mais aussi que les attaques à l'arme à feu ou les guerres, de par les hauts risques pour la santé que sa consommation représente. Voici les conclusions frappantes que l'on peut voir écrites sur la page d'accueil du site de Cypheme. Force est de constater que la contrefaçon est donc un problème d'importance capitale dans notre société. Pourtant, comme l'a déclaré Hugo Garcia-Cotte, PDG de Cypheme, tant qu'on y est pas personnellement confronté, on n'y prête qu'une mince attention. En subventionnant la start-up pour le développement de son innovation révolutionnaire en matière de détection de contrefaçon, la Chine démontre qu'elle se soucie d'un problème d'ampleur mondiale.

En effet, la Chine ne cesse de renouveler ses actions pour lutter contre ce démon, par exemple par la propagande anti-contrefaçon, le démantèlement de réseaux, les contrôles de qualité sur les marchés organisés par le gouvernement, l'encouragement à communiquer toute information sur le sujet directement aux départements de contrôle de la qualité ou bien en appelant le 12315 ou le 12365, ou enfin en rendant accessible au public sur la Toile le nom de toute entreprise ayant déjà été condamnée pour un acte de fraude. À cette liste non exhaustive d'actions entreprises par le gouvernement chinois, vient s'ajouter la récente subvention accordée par le gouvernement de Shenzhen à la start-up sino-française et son système innovant de détection de contrefaçon au moyen d'un simple smartphone possédant un appareil photo. Pierre Guinaudeau, l'un des fondateurs de Cypheme et directeur technique de la société, nous explique avec passion cette découverte révolutionnaire.

Comment est né Cypheme ?

Pierre Guinaudeau et Hugo Garcia-Cotte se sont connus au cours de leurs études d'ingénieur à l'école Supélec. Tous deux ont découvert la Chine dans le cadre d'un échange académique de deux ans avec l'université Tsinghua à Beijing, où ils ont obtenu un double diplôme d'école d'ingénieur en 2012 et de master en informatique en 2013. En été 2015, Hugo Garcia-Cotte, Diana Wang, cofondatrice et directrice commerciale Chine, et Charles Garcia, cofondateur et directeur marketing, ont participé au fameux programme accélérateur de start-ups « 500 start-ups » à la Silicon Valley avec pour projet de développer une technologie capable de protéger des documents papier, d'où le nom Cypheme qui fait référence à un texte cryptographié. Pierre Guinaudeau se rappelle : « Au cours du développement du projet, il y a eu un pivot avec une réalisation de l'ampleur du problème de la contrefaçon suite au grave souci de santé survenu après la consommation d'un alcool contrefait par un membre de la famille de Diana Wang. La société est donc passée de la protection de documents papiers à la protection de biens physiques. C'est à ce moment-là que Cypheme s'est relocalisé à Shenzhen et que Wang Min, co-fondateur de formation d'ingénieur et en charge du développement des serveurs, de l'application et de l'intégration de la technologie aux réseaux sociaux WeChat et Facebook, suivi de moi-même au poste de responsable du développement technique, avons rejoint la société. »

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Source: La Chine au Présent

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