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Le monde attend du G20 qu'il relance la croissance économique

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 08. 2016 | Mots clés : G20,relance,croissance économique

 

A moins d'un mois du Sommet du G20, les populations du monde entier attendent des dirigeants, qu'ils soutiennent la reprise économique mondiale et mettent en valeur le rôle des économies émergentes - notamment de la Chine, la deuxième économie mondiale et hôte du G20 de cette année.

« Pour l'Europe, la première des priorités est de passer la crise économique, déclare ainsi Melinda Brindicci, une employée du secteur du tourisme à Rome. Le problème de l'emploi en Italie et dans les autres pays européens, notamment celui des jeunes, attend d'être résolu. »

John Meagher, un agent immobilier de Melbourne en Australie, dirige aussi son regard sur la situation d'impasse en Europe : « Il y a clairement de nombreux doutes sur la situation en Europe avec le Brexit et cela se trouvera probablement en tête de l'agenda [du G20]. »

Plusieurs personnes partagent cet avis et sont curieux de voir comment la Première ministre britannique, Theresa May, va gérer le départ de son pays de l'Union européenne et participer au Sommet du G20.

« L'économie des nations développées ne fonctionne pas très bien et nombre d'entre elles ont des taux d'intérêt négatifs, estime un analyste financier argentin nommé Luis. Les marchés émergents jouent encore un rôle important dans l'économie mondiale. » Selon lui, les exportateurs de matières premières en vrac, comme l'Argentine et le Brésil, vont continuer à jouer leurs rôles.

Concernant le rôle de la Chine sur la croissance économique mondiale, John Meagher indique : « La Chine a de bons résultats... meilleurs que ce que la plupart des économistes internationaux avaient prédits. » Il ajoute que l'économie australienne a également de bons résultats, qui sont liés directement à la situation en Chine.

Entre l'Europe fortement affectée par le Brexit et les Etats-Unis en pleine année électorale, la Chine est le pays qui a le meilleur potentiel pour diriger l'économie mondiale, estime Mauricio Santolo, un professeur en relations internationales de l'Université nationale de Rio de Janeiro au Brésil.

Pour lui, la Chine possède un large marché intérieur et est politiquement stable. Elle a donc la capacité de diriger les autres pays, notamment les BRICS et les autres pays en développement, pour mettre en place de nouvelles mesures qui faciliteraient la reprise économique.

Pour Stephan Perry, le président du groupe britannique 48 Group Club, la Chine préside actuellement le G20 et les Sommets se déroulent dans ce pays. Le monde doit donc se tourner vers la Chine pour le leadership lors de la rencontre des dirigeants du G20.

Selon lui, il serait intéressant de voir comment les pays développés et les pays en développement s'assiéront confortablement les uns à côté des autres, montreront du respect à chacun et écouteront tout le monde lors du prochain sommet : « Par le passé, les nations développées ont eu tendance à prendre un peu les nations en développement pour acquis. Désormais, avec le besoin d'une croissance mondiale, il est nécessaire que les nations développées écoutent de manière plus attentive les problèmes et les défis du monde en développement. »

Pour les pays en développement, le sommet à venir semble être une bonne opportunité pour jouer un plus grand rôle.

Arjun Prasad Saha, le PDG de la branche indienne de Linuo, pense que l'Inde pourrait demander aux pays membres du G20 d'amener plus d'investissements dans le pays et de faire bonne utilisation de sa main-d'œuvre. Il espère que les dirigeants du G20 aborderont le partage et le transfert de technologie.

L'analyste financier argentin s'intéresse quant à lui à la façon dont son pays pourrait utiliser pleinement l'agenda du G20, parvenir à de meilleurs accords de coopération avec plus de pays et mieux intégrer l'économie et la gouvernance mondiales.

Stephan Perry note que, même si les pays développés doivent désormais écouter et prendre en compte les pays en développement, ceux-ci ne peuvent pas simplement demander de l'argent : « Ce n'est plus une base pour des mesures politiques. »

« Ils peuvent dire, qu'ils ont besoin de meilleures infrastructures, de plus de soutien et de meilleures conditions financières pour construire ces infrastructures, ou de meilleurs termes de l'échange entre les matières premières et les produits finis. Ça, je pense que les nations développées commencent à l'entendre », affirme Perry.

« Il y a un respect grandissant, mais je pense que cela nécessitera encore quelques années. »

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Source: french.china.org.cn

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