Le ministre chinois des Finances Zhu Guangyao a de nouveau récemment tiré la sonnette d'alerte, soulignant que des facteurs d'incertitude comme la dépression du commerce et de l'investissement, le retour du protectionnisme, et les entraves au développement qui exercent une pression grandissante sur la reprise déjà très faible de l'économie mondiale, montrent aussi une tendance à se multiplier.

Certaines économies émergentes, dont des pays membres du G20, ont également commencé à entrer en récession, à cause d'une dépendance extrême envers l'exportation de ressources énergétiques, de risques de la politique monétaire, et de la crise des réfugiés en Europe. Et le 12 avril, le FMI a encore révisé à la baisse la croissance mondiale à 3,2% pour l'année 2016.

Dans ce contexte, le G20, dont le 11^e sommet aura lieu en septembre en Chine, sera l'occasion de faire preuve de conscience et de responsabilité pour trouver des solutions susceptibles de relancer l'économie mondiale.

Selon Li Baodong, vice-ministre chinois des Affaires étrangères chargé de la coordination au sein du G20, sous la présidence de la Chine, le G20 va accorder une priorité sans précédent à l'examen des problèmes de développement d'un point de vue macroéconomique, et adopter un plan d'action pour la mise en œuvre de l'Agenda de développement durable 2030.

Autour du thème « Reconstituer une économie mondiale à caractère innovateur, actif, corrélatif et inclusif », le prochain sommet du G20 comportera quatre volets dédiés respectivement à l'innovation pour la croissance, l'efficacité de la gestion économique et financière dans le monde, la force du commerce et de l'investissement international, et le développement à caractère inclusif et corrélatif.

D'après Luis Paulino, économiste et spécialiste de la Chine à l'Université de São Paulo, au Brésil, les pays en développements sont un composant important du G20 qui représente 85% de l'économie mondiale en termes de volume. Leur contribution à l'économie mondiale a dépassé celle des pays développés depuis l'éclatement de la crise financière mondiale en 2008. La Chine, qui est aujourd'hui la deuxième économie du monde, pourra servir de pont de communication entre les pays développés et les pays en développement, pour qu'ils progressent côte à côte et trouvent ensemble de nouveaux modes de croissance.

« La situation de l'économie mondiale a énormément évolué. Les pays en développement sont devenus une force incontournable pour le développement de l'économie mondiale. En tant que plus grand pays en développement et l'économie émergente la plus rapidement développée, la Chine va jouer un rôle spécial lors du sommet du G20 à Hangzhou », a ainsi déclaré Duncan Freeman, chercheur et spécialiste de la Chine à l'Institut Chine-Europe de Bruxelles. Pour lui, le prochain sommet du G20 sera une occasion pour les pays développés et les pays en développement de réduire le fossé de compréhension qui les sépare.