Internet+ et la vulgarisation scientifique

Par : Lisa |  Mots clés : Internet+,vulgarisation scientifique
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-04-2016

Un soutien de la part de la société

Le succès de Guokr n'est pas dû au hasard. En Chine, un autre site web partage la même réputation dans ce même domaine : Zhihu.com. Ce site web créé en 2010 souhaite permettre à ses utilisateurs de créer, d'éditer et d'organiser des tests questions-réponses sur des sujets de connaissances scientifiques et de la vie quotidienne, un peu comme le Quora aux États-Unis. La vulgarisation scientifique occupe une partie considérable des contenus du site.

La différence avec Guokr est que Zhihu mise sur la création d'une plate-forme destinée aux Chinois. Aujourd'hui, le nombre de ses utilisateurs et son influence ne sont pas du tout mal par rapport au Guokr.

L'ère de la vulgarisation scientifique a permis à Guokr et Zhihu d'obtenir leur succès. « L'environnement est de plus en plus favorable à la vulgarisation scientifique », assure Ji Xiaohua. Grâce à la croissance économique, la classe moyenne chinoise grandit rapidement. Les gens pensent non seulement à la nourriture, au logement et au transport, mais aussi à la sécurité des aliments et la pollution atmosphérique. Donc les connaissances scientifiques liées sont aussi importantes pour eux. Dès lors, vulgariser les connaissances scientifiques ne se limite pas qu'à l'éducation des enfants, mais aussi aux adultes. Les ouvrages de vulgarisation scientifique sont au premier rang des best-sellers en Chine. Et depuis ces dernières années, l'histoire naturelle est aussi de plus en plus populaire.

C'est grâce à cet environnement que Guokr a été rapidement plébiscité par les Chinois, et surtout les jeunes. « La rédaction de Guokr se base toujours sur l'actualité scientifique du moment, nous explique Ji Xiaohua. En 2015, quand Tu Youyou a gagné le prix Nobel de physiologie grâce à ses recherches sur l'artémisinine, Guokr a tout de suite suivi l'information et présenté les connaissances concernant le sujet.

Quand en janvier 2016, Google a lancé AlphaGo, un logiciel capable de jouer au jeu de go qui a battu Fan Hui, joueur professionnel chinois et champion d'Europe de jeu de go, Guokr a fait un sujet du point de vue de l'intelligence artificielle et de la neurologie. Il a aussi fait l'interview de joueurs chinois pour expliquer les connaissances liées au jeu de go. Ces sujets opportuns satisfont non seulement la curiosité des lecteurs, mais aussi permettent aux gens d'acquérir des connaissances scientifiques. »

Quant aux moyens de diffusion, Guokr a aussi fait beaucoup d'essais. Avec le rapport profond, les photos, et la questions et réponses, Guokr attire plus d'un millions de fans sur Weibo et WeChat. Ji Xiaohua déclare : « Le développement du web et de l'Internet mobile rend la science, souvent vue comme rébarbative plus ludique. En plus, la vulgarisation scientifique se rapproche des gens grâce aux nouvelles techniques et aux nouveaux médias. »

Coopération entre le gouvernement et le marché

Selon Ji Xiaohua, le succès de Guokr dépend du soutien gouvernemental dans le domaine d'« Internet+ la vulgarisation scientifique ». « Le gouvernement a non seulement fourni des soutiens politiques, mais aide aussi les entreprises privées comme Guokr à participer aux projets scientifiques gouvernementaux. »

Les gens ont confiance dans les perspectives d'« Internet+ et la vulgarisation scientifique ». Par exemple, Tencent, la plus grande entreprise du web chinoise, a aussi développé ses activités dans ce domaine. Le 30 avril 2015, Shang Yong, vice-président exécutif de l'Association des sciences et technologies de Chine a signé un contrat avec Ma Huateng, PDG de Tencent, sur la coopération dans le domaine d'« Internet+ et la vulgarisation scientifique », pour créer le projet de Science Communication China.

Ce projet a été créée en 2014 par l'Association des sciences et technologies de Chine. C'est un ensemble de programmes et de projets scientifiques pionniers mis en place par le gouvernement chinois. Aujourd'hui, les terminaux intelligents, portable, tablette, sont à la pointe de la vulgarisation scientifique. Celle-ci peut donc être faite de façon ciblée, après avoir étudié les intérêts des utilisateurs à travers les techniques comme le Cloud computing, le Big Data et l'analyse personnalisée. En six mois, une coopération active a été mise en place. En septembre de la même année, www.kepuchina.org a été mis en ligne.

Grâce aux soutiens du gouvernement et de la société ainsi qu'au marché en Chine, Guokr peut être confiant en son avenir. Mais selon Ji Xiaohua, par rapport aux pays occidentaux, la vulgarinisation scientifique en Chine est encore en retard. « Les scientifiques occidentaux sont forts pour expliquer d'une façon facile et abordable et ils participent à beaucoup d'activités publiques. Mais en Chine, les scientifiques sont encore trop souvent enfermés dans leur tour d'ivoire. Mais de nombreux volontaires fournissent leur temps et énergie pour la vulgarinisation scientifique, il faut donc protéger leur droit et préserver leur passion pour cette cause. » Toutefois, Ji Xiaohua est plutôt optimiste : « En Chine, la vulgarinisation scientifique se développe de mieux en mieux, grâce non seulement au soutien officiel, mais aussi à la participation des gens. »

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Source: La Chine au Présent
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