Internet+ et la vulgarisation scientifique

Par : Lisa |  Mots clés : Internet+,vulgarisation scientifique
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-04-2016

Internet+ et la vulgarisation scientifique

Des enfants et des bénévoles visitent le Parc forestier olympique pour étudier la faune nocturne.

HU YUE, membre de la rédaction

Le 11 janvier 2016, une soirée spéciale s'est tenue au Centre national des conventions de Beijing. Les performances proposées : danses, chants, sketchs et prestidigitation, étaient celles qu'on est habitué à voir lors de ce genre de soirées, mais les acteurs et les gens derrière ce spectacle étaient en fait des scientifiques. Une pièce de l'opéra de Beijing jouée en costumes traditionnels racontait l'histoire du procès de Galileo Galilei au XVIIe siècle. Les spectateurs ont aussi beaucoup apprécié le one-man show à propos du film de Feng Xiaogang, Mr. Six, par un nutritionniste de l'hôpital du Temple du Ciel à Beijing, Gu Zhongyi.

La soirée était organisée par Guokr.com, site web de vulgarisation scientifique.

De « Songshuhui » à Guokr

Pendant le gala, Ji Xiaohua, 38 ans et PDG de Guokr, a donné un discours devant les 300 spectateurs réunis, dont des scientifiques, des personnes spécialisées dans la vulgarisation scientifique, des journalistes, et des amateurs des sciences.

Ji Xiaohua a commencé à écrire des articles de vulgarisation scientifique il y a une dizaine d'années alors qu'il était chercheur-doctorant en neurobiologie de l'université Fudan de Shanghai. Ses articles au style simple, amusant et facile à comprendre sont devenus très populaires au sein des lecteurs, car ceux-ci sont différents des thèses scientifiques rébarbatives et obscures au grand public.

En 2007, après ses études universitaires, contre toute attente, il a choisi de devenir écrivain. C'est ainsi qu'il est devenu connu en Chine dans le milieu de la vulgarisation scientifique. En avril 2008, il crée Songshuhui (association des écureuils), un site de blogs de vulganisation scientifique. Les bloggeurs du site sont appelés « les écureuils » et sont pour la plupart docteurs et ou chercheurs dans des instituts scientifiques en Chine ou à l'étranger. Leur avantage est de pouvoir expliquer simplement des thèses scientifiques compliquées. D'où une popularité acquise rapidement à travers tout le pays. Fin 2008, Songshuhui avait réussi à recueillir 30 000 visites quotidiennes.

En 2009, Ji Shisan et ses bloggeurs se mettent à organiser des activités off-line, car la rédaction d'articles sur le blog ne les satisfait plus. Après 24 « Carnavals scientifiques » cette année-là, Songshuhui a réussi à regrouper un encore plus grand nombre de fans. Ces évènements ont également fait voir à Ji Xiaohua la nécessité de transformer son équipe.

« Comme nous sommes une association d'intérêt public sans but lucratif, il y a beaucoup de projets commerciaux que nous ne pouvions pas réaliser sur Songshuhui. » De plus, Songshuhui fonctionnant sur le mode du bénévolat, cela ne permettait pas de continuer à fonctionner correctement, certains bloggeurs désertaient à cause de la pression du travail.

Pendant cette période, le concept d'Internet+ n'existait pas encore, mais les exemples de succès d'entreprises comme Alibaba étaient déjà nombreux, et beaucoup de capital-risqueurs avaient remarqué l'émergence du nouveau domaine de la vulgarisation scientifique sur le web. Quand un investisseur a proposé une coopération à Ji Xiaohua, celui-ci n'a pas hésité et en 2010, Guokr a été mis en ligne.

À la différence de Songshuhui, Guokr est ouvert à tous les internautes, c'est en fait un réseau social et un nouveau média. « Il y a plusieurs dizaines de millions de gens qui veulent partager leurs connaissances scientifiques et apprendre plus. Ce sont nos utilisateurs. »

Lors de la création de Guokr, Ji Xiaohua dit avoir mis l'accent sur la rentabilité du site.

Au début de Guokr, une rubrique pour casser les rumeurs et faire la guerre à la pseudo-science sur Internet en Chine à été lancée. Elle imite le programme télévisé « MythBusters » de la chaîne américaine Discovery. Grâce à ses contenus intéressants, Guokr s'est très vite imposé comme une référence de la vulgarisation scientifique sur le web en Chine. Mais trouver un modèle de fonctionnement rentable reste toujours un défi.

En juillet 2013, l'équipe de Ji Xiaohua a lancé la plate-forme MOOC (massive open online course), des cours en ligne ouverts à tous à l'instar de certaines universités américaines en 2012. Ceux de Guokr ont suivi la tendance éducative internationale. En un an, les cours ont attiré plus d'un million d'abonnés et réussi à établir une coopération avec plus d'une vingtaine de programmes en ligne éducatifs internationaux, y compris le Coursera aux États-Unis.

Selon Ji Xiaohua, le but de ces cours en ligne est de changer les « relations entre l'homme et la connaissance ». Le projet lui a permis d'obtenir un investissement de 20 millions de dollars fin 2014. Guokr, soit Internet+ et la vulgarisation scientifique, sont sur une pente ascendante.

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Source: La Chine au Présent
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