La Chine, moteur responsable de la croissance mondiale selon Xi Jinping
Le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion organisée en marge du sommet du G20 à Antalya, en Turquie, dimanche.
Le président chinois Xi Jinping a annoncé dimanche lors du 10e sommet du G20 en Turquie que l'économie chinoise était capable de maintenir un rythme de croissance moyen à élevé et qu'elle continuera de créer des opportunités de développement pour les autres pays.
Il a précisé que la Chine envisageait une croissance de 7% cette année et qu'elle contribuera à hauteur d'un tiers à la croissance mondiale.
Xi a également confirmé que le prochain sommet du G20 serait organisé à Hangzhou, dans la province du Zhejiang (est), les 4 et 5 septembre 2016.
« En cette période de profondes difficultés pour l'économie mondiale, la Chine a entrepris de stimuler la croissance. Entre 2009 et 2011, la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale a toujours été de plus de 50 % », a-t-il souligné.
Et d'ajouter : « Aujourd'hui, si l'économie chinoise ralentit dans une certaine mesure, elle contribue néanmoins toujours à plus de 30 % de la croissance mondiale et demeure un de ses principaux moteurs. » Une telle confiance est selon le président soutenue par le dynamisme de l'économie chinoise et les directives politiques efficaces du gouvernement.
Une superpuissance responsable
Des analystes ont estimé que le discours de Xi Jinping mettait en valeur l’image d’une puissance responsable.
« La consommation intérieure de la Chine augmente et devrait rattraper celle des Etats-Unis. Le rôle de la Chine dans l’économie mondiale devient donc de plus en plus important », explique à ce propos Zhang Jianping, chercheur à l’Académie de recherche macroéconomique de la Commission nationale du développement et de la réforme.
Selon lui, l’allocution de Xi Jinping montre l’image d’une superpuissance responsable et la confiance du pays en sa capacité de continuer à jouer un rôle de catalyseur économique.
« Après la crise financière de 2008, le gouvernement chinois a pris une série de mesures pour stabiliser l’économie. A l’époque, certains pays en développement ont perdu leurs marchés extérieurs et le marché chinois leur a permis de maintenir un certain niveau de croissance », rappelle Tu Xinquan, codirecteur de l’Institut national de Chine à l’OMC, cité par le Global Times.
Les suggestions de Xi Jinping
Dans les années à venir, la Chine va faire la promotion d’un développement écologique et bas carbone, améliorer son environnement, s’impliquer plus vigoureusement sur le marché économique mondial et mettre en œuvre sa stratégie des nouvelles routes de la soie, a fait savoir le président.
Xi Jinping a également assuré que son gouvernement continuerait à améliorer le bien-être de la population et à s’assurer que le développement profite à tous.
Xi a encore formulé quatre suggestions pour favoriser la croissance économique mondiale : renforcer la communication et la coordination entre les politiques macroéconomiques ; promouvoir la réforme et l’innovation, rehausser le potentiel de croissance à moyen et long termes de l’économie mondiale ; construire une économie mondiale ouverte et redynamiser le commerce international et l’investissement ; et mettre en œuvre le programme d’un développement durable pour 2030 tout en faisant la promotion d’un développement équitable qui bénéficie à tous.
Huang Wei, directrice de l’Institut de l’économie et de la politique mondiale à l’Académie chinoise des sciences sociales, pense que ces quatre suggestions sont nécessaires pour stimuler l’économie mondiale.
« L’économie mondiale n’a pour ainsi dire pas progressé depuis la crise financière de 2008, en l’absence de moyens innovants pour stimuler la croissance. La construction d’une économie mondiale ouverte permettra de créer un environnement propice au commerce et à l’investissement », analyse-t-elle, précisant que le 13e plan quinquennal sur le développement économique et social du pays, qui ambitionne d’établir une « société d'aisance moyenne », permettra également de réduire la pauvreté mondiale et d’accroître le PIB, ce qui bénéficiera à l’économie mondiale.
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