Lin Dong, fondateur de la première association chinoise de propriétaires d'îles privées, se prélasse sur son île au large des côtes du Guanxi. [Photo/AFP]

Les agences immobilières et les produits de luxe ne suffisent plus aux riches Chinois, qui mettent désormais le cap vers l'étranger pour se ruer sur des îles privées, une nouvelle marque de statut social, a rapporté mardi Cankao Xiaoxi (la référence de l'information), journal affilié à Xinhua.

Lin Dong, un entrepreneur du Guangdong de 42 ans qui a fait fortune en vendant du matériel médical, fait parti d'un groupe restreint mais grandissant de Chinois fortunés ayant acquis leur propre île.

Depuis qu'il a acheté sa première île il y a neuf ans, Lin en a acquis 30 au total, qui lui ont coûté 30 millions de yuans (4,28 millions d'euros).

Lin a créé la première association de propriétaires d'îles, l'Association des propriétaires d'îles de Chine, qui compte actuellement 53 membres, dont les deux tiers sont des Chinois de la partie continentale de la Chine et le reste des Chinois d'outre-mer.

Il y a au moins 600 propriétaires îliens en Chine, estime Lin.

D'ici la fin du mois, environ 70 Chinois fortunés rassemblés par Lin se rendront aux Fidji, à Tuvalu et à Tahiti pour acheter des îles lors d'un voyage de groupe.

L'achat d'une île chinoise induit de nombreuses restrictions sur son utilisation, et un bail de seulement 50 ans, alors qu'à l'étranger, les îles sont vendues en propriétés inaliénables, ce qui explique en partie pourquoi elles sont si prisées.

Il existe un groupe d'élite qui achètent des îles uniquement pour le plaisir, tandis que d'autres y voient un investissement. Ces derniers sont souvent des entreprises qui souhaitent y développer des activités liées au tourisme ou à la pêche, a expliqué Lin.

« Les îles sont au sommet de la pyramide des produits de luxe, et les riches Chinois manifestent un intérêt croissant pour les îles étrangères depuis quelques années », a déclaré Lin.

En mars, quatre îles de l'archipel des Fidji, de Grèce, du Royaume-Uni et du Canada ont été mises aux enchères sur la plus grande plate-forme de shopping en ligne chinoise, Taobao, et trois d'entre elles ont été vendues en seulement douze heures. Un magnat de la construction de la province du Yunnan a acheté des îles grecques pour 6,2 millions de yuans, et d'autres au Canada pour 1,7 million de yuans.

Une riche Chinoise a quant à elle récemment acheté Slipper Island, l'une des rares îles privées néo-zélandaises, pour en faire cadeau à sa fille. L'île de 224 hectares a coûté près de 35 millions de yuans.