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« Les épargnants chinois au secours de nos retraites » : voici le titre d'une information qui fait la Une sur Le Figaro Économie. Selon le grand journal français, les retraités français peuvent remercier les épargnants chinois, car grâce aux efforts conjugués des organismes financiers chinois et français, les Chinois pourront bientôt souscrire à des obligations de sécurité sociale en yuans. Cela signifie que les investisseurs chinois vont prêter de l'argent aux Français pour financer leurs retraites.
Bien entendu, les investisseurs chinois ne sont pas des poires, ils pourront bénéficier de la souscription à des titres de la sécurité sociale française, et le fait que les opérations puissent être réalisées en yuans contribuera à l'internationalisation de la monnaie chinoise. L'intérêt du reportage publié par Le Figaro est qu'il reflète un phénomène impressionnant : en 2014, au moment où l'économie française « grelottait », c'est un « courant chaud » en provenance de Chine qui l'a aidée à sortir de l'hiver pour accueillir un nouveau printemps.
De quoi est fait ce courant chaud chinois ? D'abord, d'investissements. En 2014, les investissements chinois ont été très actifs en France, avec des domaines et formes sans cesse élargis, allant du placement de fonds dans des grandes marques à l'achat de biens immobiliers, et même à l'ouverture indépendante d'entreprises.
Ces investissements peuvent aider les entreprises françaises à surmonter des difficultés, comme l'acquisition par Dongfeng de 14 % des parts de PSA Peugeot-Citroën, qui a permis au groupe de « retourner sur la piste ». Ils peuvent contribuer à l'élargissement des ressources financières par le gouvernement français, comme dans le cas du rachat conjoint par Shandong Hi-Speed Group et d'investisseurs hongkongais et canadiens de l'aéroport de Toulouse, qui a rapporté des centaines de millions d'euros de revenus au gouvernement français. Ils peuvent encore donner un nouveau souffle à l'économie française, avec la création notamment d'entreprises de livraison express par des hommes d'affaires chinois, qui revêt inévitablement une signification positive pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouvent les services français du secteur.
Le deuxième élément du courant chaud chinois n'est autre que le marché chinois. À l'heure actuelle, le nombre de chômeurs est au plus haut dans l'Hexagone et la consommation des ménages est en berne, tandis que la Chine est entrée dans une phase historique de montée en gamme de sa consommation, malgré un ralentissement de son rythme de croissance. Au fur et à mesure que l'économie chinoise devient plus sophistiquée, les entreprises françaises visent de plus en plus cet immense marché et passent à l'action l'une après l'autre.
La Chine est constamment évoquée dans le secteur de l'hydroélectricité d'Alstom, du chef d'atelier au directeur de section. Près de la Tour Eiffel, le groupe hôtelier français Accor et le groupe chinois Huazhu Hotels Group Ltd. ont acquis des parts l'un dans l'autre, inaugurant une nouvelle forme de coopération dans l'hôtellerie entre la Chine et la France. À la base de production bordelaise de Dassault, le PDG Éric Trappier a déclaré que sa société était très attachée au marché chinois des avions privés. D'ailleurs, une bonne partie des clients visés par l'avion d'affaires haut de gamme Falcon 8X se trouvent en Chine.
Les caractéristiques de l'implantation d'entreprises françaises en Chine peuvent se résumer en quelques points. Premièrement, les entreprises françaises n'ont plus les avantages évidents qu'elles avaient sur les entreprises chinoises au moment de l'ouverture du marché chinois, lorsque les entreprises des deux pays sont entrées dans une période d'interactions bénéfiques. Deuxièmement, un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises explorent en profondeur le marché chinois, jetant une nouvelle base pour la coopération économique sino-française. Troisièmement, pour les entreprises françaises, les opportunités commerciales en Chine prennent une nouvelle dimension de protection de l'environnement, de lutte contre la pollution et de constructions économes, dans lequel leur savoir-faire est grand. Cela reflète l'approfondissement prometteur de la coopération sino-française, ainsi que les progrès manifestes obtenus dans la restructuration de l'économie chinoise, qui encouragent grandement les entreprises étrangères.
Parmi les autres nombreuses composantes du « courant chaud chinois », les touristes chinois, qui affectionnent particulièrement les paysages et les produits de luxe français, sont également des acteurs importants. Selon les statistiques de Global Blue, les voyageurs chinois représentaient un bon quart des détaxes accordées aux touristes étrangers en France au troisième trimestre 2014.
Tout compte fait, l'économie française, après sa rencontre avec le « courant chaud chinois », résiste mieux au froid, et la Chine, à son tour, se perfectionne et grandit à travers les échanges. Le pragmatisme est ce qu'il y a de plus important dans les échanges économiques entre la Chine et la France. Nous espérons que les deux parties travailleront de concert pour poursuivre sans cesse leur coopération gagnant-gagnant et pour écrire de nouveaux chapitres dans les annales de l'amitié sino-française.
Source: french.china.org.cn |
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