Jack Ma, le fondateur d'Alibaba et l'homme le plus riche de Chine, a déclaré hier qu'il envisageait d'investir plus de fonds en Inde et qu'il croyait que l'Internet peut transformer l'avenir du pays.

M. Ma, dont Alibaba contrôle 80% du commerce électronique en Chine, s'adressait à un public d'affaires lors de sa première visite en Inde, deux mois après que son entrée en bourse record aux États-Unis ait permis de lever 25 milliards de dollars US.

« Nous allons investir davantage en Inde, et travailler avec des entrepreneurs et des entreprises de technologie indiens », a-t-il promis à New Delhi, sans pour autant donner le moindre chiffre.

Il a cependant déclaré que sa société Alibaba, dont le siège est à Hangzhou, compte déjà sur son site un grand nombre de petites entreprises indiennes qui y vendent leurs produits – allant des épices et du chocolats au thé - à plus de 400 000 clients chinois.

Il estime que, avec l'augmentation de ses échanges avec l'Inde, davantage de produits indiens devraient être vendus sur son site chinois.

Selon le président exécutif d'Alibaba, âgé de 50 ans, il y a d'énormes opportunités d'« engagement mutuel » dans le secteur de la technologie entre l'Inde et la Chine et cela pourrait « changer la vie » de nombreuses petites entreprises.

« Autrefois, j'ai été enseignant et l'Internet a changé ma vie. Aujourd'hui même, c'est vraiment un moment merveilleux pour que les entreprises indiennes et chinoises travaillent ensemble », a-t-il dit.

L'entourage de Jack Ma s'est montré particulièrement discret sur l'itinéraire de l'homme d'affaires.

Il « participera à un certain nombre de réunions avec des entreprises locales », a ainsi déclaré un porte-parole, refusant d'en dire davantage.

Le journal Economic Times a de son côté rapporté que la délégation de M. Ma comprenait 99 gens d'affaires.

Jack Ma, l'homme le plus riche de Chine avec une valeur nette de près de 30 milliards de dollars US, devait rencontrer plusieurs entrepreneurs indiens.

Alibaba a déjà une petite présence sur le marché indien avec un démarrage d'entreprise à entreprise qui a débuté en 2010, mais les analystes estiment qu'elle va se développer sur le marché du commerce en ligne en Inde, possiblement par l'intermédiaire du marché en ligne Snapdeal.

La société japonaise SoftBank, le plus grand actionnaire d'Alibaba avec un tiers des parts, est quant à elle devenue le mois dernier le plus grand investisseur dans l'entreprise indienne de vente au détail en ligne.