La France veut coopérer avec la Chine pour vendre des TGV à l'étranger
Rencontre entre Alain Vidalies (à droite sur la photo) et Yang Chuantang, ministre chinois des Transports et des Communications
Le 14 novembre, le secrétaire d'État français chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Alain Vidalies, a déclaré lors de sa visite à Beijing que la Chine et la France sont deux pays de premier plan dans le domaine des technologies ferroviaires à grande vitesse, et a souhaité qu'ils puissent coopérer étroitement pour développer les marchés ferroviaires des pays tiers.
La France est depuis toujours considérée comme un grand pays de technologie ferroviaire à grande vitesse et sûre, avec trois décennies sans accident mortel, tandis que la Chine a obtenu de beaux succès dans le développement de ses lignes à grande vitesse ces dernières années. Les dirigeants chinois tentent aujourd'hui de « vendre » les TGV du pays à l'étranger, et cherchent à promouvoir son expansion sur les marchés d'outre-mer.
Durant sa conférence de presse à Beijing, Alain Vidalies a déclaré que sa visite avait permis de discuter des aspects techniques de la coopération sino-française avec ses homologues, et que la France souhaite introduire des techniques ferroviaires innovantes en Chine. Il a cité en exemple les câbles d'alimentation électrique à faible coût produits par les entreprises françaises, ainsi que l'invention francaise permettant de réutiliser les matières premières des roues usées en coussins sur les voies. Ces pistes de coopération sont pour l'instant à l'étude.
M. Vidalies a rappelé qu'il n'existait pour l'instant qu'un accord de principe sur la coopération ferroviaire sino-française dans des pays tiers, et que les détails spécifiques seraient couverts par un prochain accord signé. Selon les sources, la proposition française sur la conclusion d'un accord bilatéral relatif aux transports aériens, maritimes et routiers a été approuvée par la Chine.
Au début du mois de novembre, China Railway Construction Corporation et China South Locomotive & Rolling Stock Industry Corporation (CSR) se sont associées à quatre entreprises mexicaines pour remporter un appel d'offres sur une ligne à grande vitesse entre Mexico et Queretaro. Ce succès, sur un projet d'une valeur totale de 30 milliards de yuans, a été vu comme la première étape de l'internationalisation de l'industrie ferroviaire chinoise. Mais il y a quelques jours, le résultat de l'appel d'offres a été révoqué par le gouvernement mexicain, à la grande surprise des entreprises et du gouvernement chinois. M. Vidalies a refusé de faire des commentaires sur cette affaire.
Outre la coopération ferroviaire, la visite en Chine de M. Vidalies visait à explorer les opportunités pour les entreprises françaises sur le marché en demande croissante du transport aérien, notamment pour le transport de passagers avec l'Airbus 330 dans la région.
L'année 2014 marque le cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises. En mars, lors de la visite du président chinois Xi Jinping en France, les deux pays ont publié une déclaration commune exprimant leur souhait d'« établir un partenariat stratégique global étroit et durable sino-français dans une nouvelle ère », qui ouvre la voie à un renforcement de la coopération en matière de transports.
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