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Le président Barack Obama des États-Unis a déclaré lundi que son pays se réjouit de la montée en puissance de la Chine, alors qu'il entamait une visite de trois jours à Beijing, un geste qui, selon les analystes, est un effort pour apaiser les tensions entre les deux plus grandes économies du monde.
Prenant la parole au Sommet 2014 des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), Obama a déclaré que les États-Unis accueillent favorablement l'émergence d'une « Chine prospère, pacifique et stable », et que la relation sino-américaine n'est pas un « jeu à somme nulle ».
« Nous sommes en concurrence dans le domaine des affaires, mais nous cherchons également à coopérer dans un large éventail de défis et d'opportunités que nous partageons pour lutter contre la propagation du virus Ebola, faire cesser la prolifération nucléaire, approfondir la coopération en matière d'énergie propre et combattre le changement climatique », a déclaré Obama.
Ce dernier a également annoncé que les deux pays avaient convenu de mettre en place un nouvel arrangement relatif aux visas qui proroge la validité des visas d'étudiants d'un an à cinq ans, ainsi que celles des visas d'affaires et des visas de tourisme à court terme à entrées multiples d'un an à 10 ans.
Ce discours a été prononcé alors que le président américain entamait une visite d'État en Chine, la première depuis sa réélection en 2012. Obama rencontrera le président chinois Xi Jinping au Grand Palais du Peuple, mercredi, avant de conclure sa visite.
Les observateurs ont noté que le sommet pourrait atténuer la tension qui s'est accumulée dans la relation au cours des dernières années, à la suite de l'annonce faite par les États-Unis d'un « pivot » en Asie, une stratégie largement vue comme un effort pour contenir la montée de la Chine.
Les analystes ont convenu que, bien que la réunion puisse aider à alléger les fréquentes tensions dans les relations sino-américaines et entraîner des progrès sur des questions comme le changement climatique et la lutte contre la montée de l'État islamique, les discussions Xi-Obama ne sont pas susceptibles d'enregistrer des progrès dans des questions comme les droits de la personne, le cyberespionnage ou la mer de Chine du Sud.
Pendant le discours de lundi, Obama a déclaré que les États-Unis ne cesseraient pas de s'exprimer sur les droits de la personne en Chine ou la situation à Hong Kong en raison des intérêts américains qui y existent. « Notre message principal a été de faire en sorte que la violence soit évitée », a indiqué l'agence Reuters en citant Obama et en faisant référence aux manifestations Occupy à Hong Kong.
« Le sommet ne fera que contribuer à gérer les différences entre les deux pays, les États-Unis continuant à rechercher une coopération élargie, fondée sur ses propres intérêts », a déclaré au Global Times Shen Dingli, vice-doyen de l'Institut des affaires internationales à l'Université Fudan.
Shi Yinhong, directeur du Centre d'études américaines à l'Université Renmin de Chine, a exprimé des doutes sur l'influence du président Obama sur la politique étrangère américaine à la suite des revers qu'a connus son parti aux élections de mi-mandat.
Source: french.china.org.cn |
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