Jean Tirole, prix Nobel d'économie, avait appelé la Chine à protéger les droits des petits actionnaires

L'Académie royale des sciences de Suède a annoncé le 13 octobre l'attribution du dernier prix Nobel de 2014, celui d'économie, au Français Jean Tirole.

Au cours des dix dernières années, M. Tirole s'est exprimé à plusieurs reprises sur l'économie chinoise. Il a suggéré que la Chine devrait perfectionner son système de protection sociale, ainsi que promouvoir les réformes. Les réformes doivent être réalisées en période de boom économique.

« Réformer pour améliorer la protection sociale »

En 2002, lors d'une conférence donnée à l'Université de Wuhan, Jean Tirole avait expliqué qu'au fur et à mesure qu'un pays se développe, il doit mettre en place un système de garanties sociales, protégeant notamment dans une certaine mesure les travailleurs en période de chômage, afin de leur donner le temps de trouver un autre emploi. « Je pense que la Chine n'a pas encore construit un système complet de protection sociale. Si celui-ci était en place, il serait encore plus facile de faire avancer les réformes », avait-il déclaré. Selon lui, le meilleur moment pour réformer est en période de boom économique, car il est plus facile pour les travailleurs perdant leur emploi d'en trouver un nouveau.

« Supprimer les taxes intérieures sur les produits de consommation »

En 2005, lors d'une interview donnée aux médias chinois, M. Tirole a noté que la compétitivité internationale de la Chine était très bonne, mais que les taxes imposées à l'intérieur du pays posaient de nombreux problèmes. Les « taxes douanières » imposées d'une province à l'autre entravent le commerce, la croissance et le bien-être social. « Si l'on ne supprime pas ces taxes, les marchandises ne peuvent pas circuler librement, c'est un problème grave », avait-il souligné.

Protéger les droits des petits actionnaires

Selon l'interview donnée en 2005 par M. Tirole, la structure de gouvernance des entreprises en Chine reste imparfaite. Les petits investisseurs sont inquiets que leurs actions dans les entreprises ne donnent pas de rendement, ce qui affaiblit le marché boursier du pays. Les obligations émises par l'État et le système bancaire ont également un grand impact sur le marché boursier chinois actuel.

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