Raffarin : la croissance chinoise est un moteur pour l'économie mondiale
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-11-2013
Jean-Pierre Raffarin, vice-président du Sénat et ex-Premier ministre français, s'est récemment rendu en Chine à la tête d'une délégation de parlementaires et d'entrepreneurs français. Il a déclaré à cette occasion : « La Chine est un moteur de croissance favorable à l'économie mondiale. Mais c'est aussi un élément de stabilité car elle n'a jamais joué un rôle impérialiste, ni cherché à disposer du destin des autres pays. Elle n'a jamais voulu que défendre ses propres intérêts, comme le font les autres pays. »
Fort de l'expérience accumulée lors de nombreuses visites en Chine, Raffarin accorde une attention particulière au développement du pays. Il estime que l'avenir de ce dernier dépendra d'une bonne gestion des relations gouvernement/marché et développement/stabilité, mais aussi d'un règlement adéquat des problèmes de corruption. Selon lui, la 3e session plénière du 18e Comité central du Parti communiste chinois qui aura lieu en novembre devrait apporter des éclairages majeurs sur ces sujets.
Selon Raffarin, dans une économie de marché contemporaine, le gouvernement doit laisser les entrepreneurs privés jouer leur rôle, sans prendre en charge toutes les activités du marché ; il doit mettre en œuvre une macro-régulation de l'économie de marché afin d'assurer le bon fonctionnement de celle-ci.
Au sujet des relations entre le développement et la stabilité, Raffarin a indiqué : « Le 12e plan quinquennal chinois a proposé des réformes concrètes pour la réalisation d'une croissance économique de meilleure qualité, plus équitable et moins polluante. Une telle croissance inclusive contribuera à la stabilité politique, et montre que la Chine ne s'attache pas qu'à la vitesse de sa croissance mais aussi à la qualité de celle-ci.
Raffarin a également salué les efforts fournis par Parti communiste chinois en matière de lutte contre la corruption. Selon lui, cette lutte exige d'une part le respect de la moralité par les individus, et d'autre part la participation active des pouvoirs politiques, c'est à dire de l'autorité centrale.
Concernant les relations sino-françaises, Raffarin a fait remarquer qu'elles se développaient dans des conditions favorables, avec notamment la réalisation de grands projets d'investissements par les entreprises des deux pays. L'année 2014 marquera le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques franco-chinoises. Raffarin a appelé les deux pays à saisir cette opportunité pour approfondir leur coopération, notamment en promouvant les échanges entre les jeunes français et chinois, en renforçant leur compréhension mutuelle afin qu'ils se bâtissent ensemble un bel avenir.
Selon l'ancien Premier ministre, la jeunesse est l'avenir des relations franco-chinoises : « Beaucoup d'étudiants chinois souhaitent venir faire des études en France et dans le même temps beaucoup d'étudiants français veulent venir étudier en Chine. Les jeunes représentent l'avenir, il faut les aider pour qu'ils comprennent mieux nos civilisations respectives. Il faut renforcer leur compréhension mutuelle afin qu'ils bâtissent ensemble l'avenir des relations franco-chinoises.
A propos des relations entre la Chine et l'Union européenne, Raffarin estime que les pays de l'UE doivent renforcer leur connaissance de la Chine et coopérer avec elle, ce qui est également le devoir réciproque de la Chine. Dans les années à venir, l'UE et la Chine auront besoin de continuer à développer leurs relations selon le principe des avantages réciproques et du gagnant-gagnant.
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