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Les BRICS, principaux investisseurs en Afrique
Le rapport dévoile que depuis 2007, les IDE vers l'Afrique émis par les pays émergents ont globalement augmenté de 20,7 %, tandis que ceux des pays développés affichent un taux de croissance de 8,4 %. C'est ainsi qu'en 2012, les pays émergents, notamment la Chine ou les Émirats arabes unis, sont devenus les principaux investisseurs en Afrique, détrônant les pays développés. Les investissements chinois sur ce continent ont crû de 28 %.
En 2012, les IDE en provenance des pays développés ont connu un recul significatif : une baisse de 20 %. Au cours des dix dernières années, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France se classaient sur le podium des investisseurs en Afrique. Mais l'année dernière, bien que les IDE britanniques aient augmenté de 9 % sur le continent, ceux américains et français ont chuté respectivement de 22 % et 39 %.
D'après un document publié en mars dernier par le think tank britannique Overseas Development Institute, le montant des IDE vers l'Afrique est passé de 15 milliards de dollars en 2001 à 37 milliards en 2011. En 2010, les BRICS contribuaient aux IDE en Afrique à hauteur de 25 %. D'après le Rapport sur l'investissement dans le monde paru en mars dernier suite à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, l'investissement en Afrique a progressé de 5,5 % en 2012, tant en termes de stocks que de flux, avec en première ligne, les BRICS. L'Afrique ne reçoit que 4 % des IDE de ce groupement de pays. Toutefois, les BRICS, qui formulaient 19 % des projets d'investissements à destination de l'Afrique en 2003, sont en 2012 responsables de 25 % d'entre eux. Ces investissements se concentrent dans les domaines des infrastructures et des services ; seuls 26 % concernent le secteur primaire.
Selon le directeur du département financier de la banque Standard Chartered en Afrique, les pays émergents, et principalement la Chine, sont en train de devenir une source de financement majeure pour l'Afrique. Il est crucial de tendre ainsi à la diversification des sources de financement. Ces investissements insufflent de l'énergie à l'emploi et au transfert des technologies sur le continent africain.
Source: La Chine au Présent |