Après avoir enregistré une croissance de 249 % dans la valeur des paiements depuis mars 2012, la France occupe maintenant la position dominante parmi les pays de l'euro pour ce qui est de l'échange de paiements en RMB.

Selon la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, ou Swift, le mois dernier, 21,4 % des paiements effectués entre la Chine et la France étaient libellés en yuan, contre seulement 6,5 % il y a un an.

D'après Swift, 95 % des paiements en RMB effectués étaient des transferts institutionnels, et 5 %, des paiements de clients.

En excluant Hong Kong et la partie continentale de Chine, la France se classe au quatrième rang dans le monde pour ce qui est de la valeur des paiements en RMB à l'étranger, derrière le Royaume-Uni, Singapour et Taiwan, toujours selon Swift.

« C'est un développement intéressant, car il exprime la volonté de la France de devenir un important centre de commerce en RMB en Europe », a dit Lisa O'Connor, directrice des affaires en RMB chez Swift.

L'accélération des paiements en RMB de la France reflète la concurrence accrue avec le R-U., depuis que la Bank of England a annoncé avoir signé, en mars, un accord de trois ans relatif aux échanges de devises avec la Chine, a-t-elle ajouté.

« Il sera intéressant de voir comment progressera le travail de la France pour mettre en place un accord d'échanges de devises avec la Chine et l'impact que cette activité pourra avoir sur le RMB. »

Selon Zhao Xijun, professeur de l'université du Peuple de Chine, la localisation de la France au cœur du continent signifie qu'elle est mieux placée que d'autres villes européennes pour s'occuper d'un plus grand nombre de paiements de clients.

« De solides paiements du consommateur ont engendré un plus grand nombre de transferts institutionnels dans la devise.

Et une grande proportion du commerce et de l'investissement entre la Chine et l'Europe est liée au pays, ce qui a aidé la France à accumuler un bassin de yuans. »