Deux Airbus A380 ont effectué hier un vol en tandem au-dessus du Harbour Bridge de Sydney pour lancer le nouveau partenariat entre Qantas et Emirates Airlines, un accord qualifié par le transporteur australien de « changement radical » dans l'aviation.

Le rapprochement, approuvé la semaine dernière par l'organisme australien de supervision de la concurrence, permet aux deux compagnies aériennes de fusionner leurs activités pour une période initiale de cinq ans, notamment le prix des billets et les horaires des vols.

L'accord permettra également à Qantas de déménager son centre pour les vols européens de Singapour à la base d'Emirates à Dubaï, tandis que la compagnie essaie de faire décoller à nouveau ses affaires internationales.

« Dubaï est le meilleur centre international pour Qantas au XXIe siècle », a estimé le directeur exécutif Alan Joyce après le passage des deux gros porteurs à 450 mètres au-dessus du célèbre monument de Sydney.

« Dubaï est à huit heures de vol ou moins de 75 % de la population mondiale. »

M. Joyce a déclaré que l'accord était l'une des plus importantes initiatives stratégiques jamais entreprises par Qantas, en offrant des avantages aux clients en termes de réseau, des avantages pour les voyageurs fidélisés et une réduction des temps de vol vers les principales destinations européennes.

« C'est l'un des plus grands jours de Qantas en 92 ans d'histoire. Ce partenariat va jouer un rôle essentiel pour nous dans le futur », a souligné M. Joyce.

« Ce réseau commun avec Emirates est un élément clé de la lutte contre les défis structurels auxquels Qantas International est confronté. Mais avant tout, c'est un changement radical pour l'aviation mondiale. »

Lors d'une conférence de presse avec M. Joyce, le président d'Emirates Tim Clark a dit que la fusion des services des deux compagnies aériennes constituait un « partenariat d'ampleur historique » pour fournir « un des réseaux les plus compétitifs de l'aviation dans le monde. »

Il a déclaré que le secteur de l'aviation n'avait jamais jusque-là envisagé de partenariat de cette envergure, en particulier avec Emirates qui, historiquement, a été peu enclin à former des partenariats.