Pendant la deuxième décade de janvier, on a découvert que certains supermarchés en Grande-Bretagne et en Irlande vendaient des hamburgers composés de viande de cheval et d'autres viandes. Par la suite, le scandale de la viande de cheval s'est propagé dans toute l'Europe. Seize pays européens, dont la France, l'Allemagne, la Roumanie, la Pologne, la Suède et la Norvège, sont impliqués dans cette affaire. Les gouvernements dans de nombreux pays de l'Union européenne ont déclaré que la viande soupçonnée d'être affectée serait retirée des rayons et que les entreprises et les individus soupçonnés d'être impliqués dans cette affaire seraient sévèrement punis. Le 13 et le 15 février, l'Union européenne a tenu une réunion d'urgence, à l'issue de laquelle une décision a été prise : tous les pays membres de l'Union européenne devront renforcer les contrôles et effectuer des tests ADN des aliments à base de viande. C'est le plus grand scandale du secteur de la transformation agroalimentaire en Europe depuis la maladie de la vache folle. Cette affaire révèle un manque en matière de sécurité alimentaire et de contrôle dans les pays européens.
A la différence des autres problèmes de sécurité alimentaire, cette affaire n'a pas causé de maladies ou de maladies potentielles. Il s'agit d'une fraude alimentaire et d'un acte destiné à tromper les consommateurs. Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission européenne, a déclaré que, par nature, le scandale de la viande de cheval était une affaire concernant des étiquettes mensongères, et non une crise sanitaire liée à la sécurité alimentaire. En fait, il existe partout des personnes qui, poussées par les intérêts économiques, cherchent à faire illégalement des bénéfices. Par exemple, les produits contrefaits sont nombreux en Chine. Mais en Europe, où le marché est très exigent, ce scandale attire particulièrement l'attention du reste du monde. Ce sont les intérêts financiers qui sont à la source du scandale. Au regard des prix, on peut comprendre pourquoi d'aucuns acceptent de courir un si gros risque. En France, la viande de bœuf coûte 14 euros le kilo, tandis que la viande de cheval est quatre fois moins chère que le bœuf. A cela s'ajoutent les différences de prix entre les différents pays de l'Union européenne et le surplus de commerçants intermédiaires dans la chaîne d'approvisionnement. Autant de critères qui laissent le champ libre aux commerçants illégaux.
Pour faire des profits, certains n'ont aucun scrupule à faire passer de la viande de cheval pour de la viande de bœuf. Cela porte non seulement atteinte à la qualité des produits, mais ternit aussi la réputation du secteur alimentaire, qui n'est pas à l'abri des risques en matière de sécurité alimentaire. Actuellement en Europe, où la crise de la dette souveraine est omniprésente, la relance économique est faible et le taux de chômage élevé. Le scandale de la viande de cheval venant couronner le tout, la confiance des consommateurs est gravement ébranlée et cette affaire produit une influence négative. Selon une enquête menée en Grande-Bretagne, le scandale a incité de nombreuses familles à changer leurs habitudes d'achat et d'alimentation. Dans une perspective d'avenir, les habitudes de consommation de la population de changeront pas facilement. Les Européens n'abandonneront pas la viande de bœuf, qu'ils apprécient tout particulièrement. Après cette affaire de tricherie, l'industrie alimentaire devra regagner la confiance du public, afin que les consommateurs aient à nouveau confiance dans les étiquettes des rayons des supermarchés.
Ecrit par Li Huiying, chercheur à l'Institut de la coopération internationale du ministère du commerce |