Centrica, la seule société nucléaire du Royaume-Uni, a déclaré officiellement son retrait du projet de construction de quatre réacteurs nucléaires faisant partie du programme de développement de centrales nucléaires pour un coût d'une centaine de millions de livres sterling. EDF est en train de chercher de nouveaux partenaires et l'entreprise publique chinoise CNPEC mène des consultations avec EDF. Tout cela signifie que l'approvisionnement de l'énergie nucléaire au Royaume-Uni sera fort probablement maîtrisé conjointement par la France et la Chine.
Le syndicat GMB a formulé une objection à ce sujet, estimant que la nationalisation était le seul choix pour le développement nucléaire britannique, et que ce dernier doit rester en possession du_ Royaume-Uni plutôt que de tomber entre les mains des gouvernements français et chinois. Centrica, la seule société nucléaire britannique, bénéficie des ressources financières et des spécialistes nécessaires à la construction de nouvelles centrales nucléaires. De plus, EDF garantit à Centrica 20% des actions des quatre réacteurs nucléaires. Cependant, le grand séisme de Fukushima en 2011 a conduit à un amendement des règlementations nucléaires. Préoccupée par l'augmentation du coût de construction des centrales nucléaires, Centrica a décidé de se retirer du projet de construction.
« Depuis notre investissement initial, les coûts n'ont cessé d'augmenter et le calendrier de la construction a été prolongé d'un certain nombre d'années », a expliqué le directeur général de Centrica, Sam Laidlaw. « Ces raisons, et en particulier l'allongement du calendrier d'un retour sur investissement dans un projet de cette échelle, nous ont amenés à conclure qu'une participation n'était pas souhaitable pour Centrica et ses actionnaires ». Parmi les quatre réacteurs, deux seront situés sur le site de la centrale de Hinckley Point dans le Somerset, et les deux autres sur celui de la centrale de Sizewell dans le Suffolk.
Malgré le retrait d'une part de 20% dans les quatre nouveaux réacteurs nucléaires, Centrica continuera à détenir parallèlement une part de 20% dans les huit centrales actuelles, qui seront fermées dans les 20 ans à venir. |