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Stéphane Le Foll avoue une "perte de capacité à maîtriser la traçabilité".

Interrogé lundi matin sur RTL, le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a reconnu la complexité de ces circuits et de "ce système de jeux de trading entre grossistes à l'échelle européenne" qui entraînent une "perte de capacité à maîtriser la traçabilité".

"Il faut sortir de ce brouillard, parce qu'on pourra toujours revendiquer une traçabilité, fixer des règles où chacun est responsable de l'application de la règle, mais si le système est à ce point brouillé, si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s'y retrouve, on finira par avoir de gros problèmes," a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié lundi, la société Spanghero a annoncé qu'elle allait "porter plainte contre X pour tromperie en raison du préjudice qu'elle subit", ajoutant qu'elle "dénonce par ailleurs les mises en cause dont elle fait l'objet et examine les suites judiciaires à y apporter".

De son côté, l'entreprise Findus, qui se dit "trompée" a également porté plainte contre X lundi, indiquent les médias français.

Le ministère français de l'Economie et des Finances a tenu lundi une première réunion de crise avec les professionnels de la filière agro-alimentaire, réunion au terme de laquelle M. Le Foll a affirmé avoir "convenu avec le ministre britannique d'une réunion avant la fin de la semaine au niveau européen". La présidence irlandaise de l'Union européenne a précisé le soir même que cette rencontre se tiendrait mercredi, pour "discuter avec la Commission européenne (...) de toutes les mesures nécessaires".

Mardi matin, la presse française indique qu'une nouvelle réunion de crise doit avoir lieu mardi au ministère français de l' Economie à partir de 16h30. Y assisteront notamment les associations de consommateurs, les acteurs de la filière viande, des représentants de la DGCCRF ainsi que MM. Hamon et Le Foll, pour discuter des nouvelles mesures à prendre.

En attendant les conclusions définitives de l'enquête, M. Hamon a d'ores et déjà indiqué dans son communiqué de samedi que l' opération de fraude à l'étiquetage "relève avant tout d'une logique financière qui aurait rapporté plus de 300 000 euros".

"Les contrevenants encourent une lourde sanction financière pouvant aller jusqu'à la moitié du bénéfice réalisé, en cas de pratiques commerciales trompeuses, voire une sanction pénale en cas de délit pouvant aller jusqu'à une peine de 2 ans de prison et 37.500 þ d'amende", a-t-il prévenu. F

Agence de presse Xinhua     2013/02/20

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