Le gouvernement chinois "étudie
activement" la possibilité d'étendre à un moment approprié le
programme expérimental d'impôt foncier dans le pays, a déclaré
lundi le ministre du Logement et du Développement urbain et rural,
Jiang Weixin.
Le gouvernement ne relâchera pas
dans le court terme les restrictions actuelles sur l'achat de
logements, a révélé aux journalistes M. Jiang en marge du 18e
Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), qui s'est
ouvert le 8 novembre.
Bien que le récent rebond du volume
des ventes de logements ne pose pas un sérieux problème, le
ministère reste sur ses gardes dans le cas où le volume des
transactions et les prix des logements augmenteraient de manière
substantielle, a indiqué M. Jiang.
Les remarques du ministre
interviennent alors que des signes de réchauffement du marché
immobilier dans le pays sont apparus après que la banque centrale
eut réduit au début de cette année les taux d'intérêt de référence
et le taux des réserves obligatoires des banques pour stimuler
l'économie en perte de vitesse.
Les ventes de logements ont
augmenté de 5,6% en glissement annuel pour atteindre 4.630
milliards de yuans (735 milliards de dollars) durant les dix
premiers mois de 2012, en hausse de 2,9% par rapport à la période
de janvier à septembre, selon le Bureau d'Etat des
Statistiques.
Le gouvernement chinois a réaffirmé
à maintes reprises sa ferme position sur le contrôle du marché
immobilier et s'est engagé à maintenir en place les mesures de
resserrement telles que l'interdiction d'acheter un troisième
logement, l'augmentation de l'acompte et le prélèvement à titre
d'essai d'un impôt foncier.
Cependant certaines préoccupations
concernant l'impact du refroidissement du secteur de l'immobilier
sur l'économie dans son ensemble ont été exprimées, compte tenu du
fait que les investissements dans l'immobilier représentent environ
13% du PIB et un cinquième des investissements en actifs fixes du
pays.
Certaines autorités locales ont
procédé à un "réglage fin" de leurs politiques immobilières depuis
le second semestre de 2011 en permettant aux acheteurs d'emprunter
davantage auprès du fonds public du logement, en réduisant les
taxes et les frais ou en subventionnant les achats de
logements.
Le gouvernement central est
"toujours prêt" à prendre des contre-mesures si certaines villes
modifient les politiques de contrôle du marché immobilier sans
autorisation, a conclu le ministre.
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