Davantage de sociétés internationales rejoignent la vague actuelle de licenciements pour sortir de la récession économique mondiale. Contrairement à la vague de 2008, les employés en Chine ne sont plus épargnés cette fois-ci.

En réalité, les employés chinois chez Motorola, Nokia, Simens, Panasonic et AMD ont tous été touchés par les projets de licenciement de ces douze derniers mois. Addidas envisage aussi de fermer sa seule usine en propriété exclusive en Chine. Selon les statistiques internes, les projets de licenciement de Nokia et de Simens ont touché 670 employés en Chine, tandis que celui de Motorola a touché plus de 1 200 personnes. Par ailleurs, le projet de P&G portera sur 5 700 travailleurs dans le monde entier, dont un nombre encore inconnu, mais inévitable, d'employés en Chine.

Pourquoi les multinationales choisissent de quitter la Chine ? D'abord, le faible coût de la main-d'œuvre n'est plus l'atout de la Chine, en raison de la montée du prix des terrains, du coût de la vie, et de la valorisation du yuan. En même temps, le coût de la main-d'œuvre dans d'autres pays d'Asie du sud-est reste toujours suffisamment faible pour attirer les investisseurs occidentaux.

Par ailleurs, la taille des investissements n'est plus le facteur décisif pour les gouvernements chinois, qui s'intéressent plutôt aux résultats et à la qualité des projets d'investissement. Selon des données du ministère du Commerce, de janvier à juillet, les investissements étrangers dans les secteurs de l'agriculture, de la sylviculture, de l'élevage, de la pêche, et de l'immobilier ont baissé, alors que les mêmes investissements dans la fabrication d'équipements de télécommunication, les finances, l'énergie hydroélectrique, l'éducation etc., affichaient une croissance remarquable.