l'actrice chinoise Zhao Wei (Vicki Zhao) a racheté le château Monlot

Bordeaux est sans doute la région aux vignobles les plus renommés du monde. Maintenant, davantage de crus bordelais ont ouvert leurs portes aux investisseurs chinois, et leurs produits ont trouvé un grand marché en Chine.

L'histoire de l'acquisition de châteaux bordelais par les Chinois a commencé en 2008, l'année où le groupe Longhai de Qingdao (dans le nord-est de la Chine) a réussi à s'emparer du château Latour Laguens, suscitant une forte résonance dans le milieu français des affaires. Ensuite, on a vu deux projets réalisés en 2009 et en 2010, et une dizaine en 2011.

Selon des données du journal Les échos, les Chinois ont déjà acquis une trentaine de châteaux vignobles bordelais depuis 2008.

Selon une présentation du courtier De A à Z siégeant près de Bordeaux, une quarantaine de projets similaires sont en cours de négociation. Le dernier projet d'acquisition a été signé en mars 2012 par le groupe chinois Ningxiahong qui a racheté le château Grand Moueys pour 10 millions d'euros.

Du point de vue du patron de De A à Z, les capitaux chinois vont changer le destin de petits châteaux bordelais qui ont du mal à supporter le déclin de leurs chiffres d'affaires face aux grands crus tels que Lafite, Latour et Margaux, qui se vendent de mieux en mieux sur les marchés émergents, et ils cherchent donc à trouver un nouveau propriétaire en mesure d'offrir un bon prix.

Parmi les investisseurs chinois, on trouve des entreprises publiques et privées, des particuliers fortunés et des célébrités du divertissement comme des acteurs de cinéma. En 2011, l'actrice chinoise Zhao Wei (Vicki Zhao) a racheté le château Monlot pour 4 millions d'euros à Bordeaux, et a attiré un grand intérêt des médias locaux.

Il paraît que les investisseurs chinois partent à Bordeaux avec un rêve de château puisqu'ils s'intéressent particulièrement aux projets marqués par l'existance d'un château, et rejettent facilement les projets sans château, selon l'observation d'agents immobiliers locaux. « Ils ont besoin d'une bâtiment caractéristique pour accueillir leurs amis et visiteurs », a expliqué un agent local.

Pour l'instant, les Chinois s'intéressent aux projets à faible prix de cession, et aucun château prestigieux, comme les châteaux classés de 1855 et les grands crus de St-Emilion dans l'est de Bordeaux, n'est concerné, d'autant que ces châteaux justifient plutôt un bon état financier, et n'ont pas besoin d'introduire de capitaux étrangers.