Selon des médias, les produits Louis Vuitton se vendent à un prix plus haut de 30 % en Chine que sur les autres marchés asiatiques. Ceci s'explique plus par une taxation très forte par les douanes chinoises que par le développement économique et la baisse du taux de change de l'euro. L'écart des prix s'est même élargi à 47 % au cours du premier trimestre entre la France et la Chine.
Les fans chinois de la marque partent loin en Europe, fascinés par les prix beaucoup plus bas, voire de moitié qu'en Chine, de sorte que les chiffres d'affaires se sont réduits sur le marché chinois, compromettant le résultat fusionné du groupe qui a procédé à élever les prix de vente en Europe en vue d'équilibrer le ralentissement des ventes en Chine.
La marque anglaise de luxe Burberry est confrontée au même dilemme. « Maintenant, ce sont les voyageurs internationaux qui décident des cours du marché de luxe », a proclamé un directeur financier de Burberry.
Dans le contexte de l'austérité générale en Europe, l'élévation des prix des produits de luxe va certainement assommer les consommateurs locaux. Certains pensent qu'il faudrait probablement baisser les prix de vente en Chine, mais pour un haut responsable de la marque française PPR, cela ne sera pas utile si la Chine refuse de baisser la taxation douanière.
Selon une prévision du cabinet italien Intercorporate, la taxe douanière chinoise va finir par passer de 17 % à 10 % sur l'importation des produits de luxe. |