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Yao Jingyuan: la tendance de récession est le plus grand problème de l'économie chinoise

Yao Jingyuan, ancien économiste en chef du Bureau national des statistiques et actuellement chercheur spécial au sein du Bureau des conseillers du Conseil des affaires d'Etat.

« Quel est le plus grand souci de l'économie chinoise ? C'est le risque de récession », a indiqué le 26 avril à Jinan (province du Shandong) Yao Jingyuan, ancien économiste en chef du Bureau national des statistiques et actuellement chercheur spécial au sein du Bureau des conseillers du Conseil des affaires d'Etat.

Selon M. Yao, la croissance de l'économie chinoise a subi un ralentissement consécutif au cours des cinq derniers trimestres, passant de 9,7% au premier trimestre 2011 à 8,1% au premier trimestre de cette année, constaté par la production journalière moyenne d'électricité qui est passée de 13 milliards de kw en décembre 2011 à 12 milliards de kw en janvier et en février de cette année, soit une diminution d'un milliard de kw par jour.

Le ralentissement s'explique par trois raisons selon M. Yao.

D'abord, la baisse de la demande extérieure. Intégrée aujourd'hui à grande échelle dans l'économie globale, l'économie chinoise ne peut pas échapper aux risques de la faiblesse de l'économie, et à la crise des dettes publiques, d'autant plus qu'elle repose à hauteur d'un quart sur les exportations, dont la croissance est passée de 26,4% au premier trimestre 2011 à 7,6% à la même période de cette année.

Deuxièmement, le ralentissement résulte d'une régulation intentionnelle et active du gouvernement chinois. Contre la crise financière globale, la Chine a adopté une politique fiscale active et une politique monétaire à aisance mesurée, qui se concrétisent par un budget général d'investissement de 4 000 milliards de yuans et une série de mesures de stimulation. Malgré l'importance de ces démarches, le développement de l'économie doit reposer sur la puissance endogène au lieu des stimulations extérieures. En 2011, la constance a remplacé l'aisance mesurée au niveau de la politique monétaire, avec une certaine restriction sévère dans la pratique. La suspension progressive des mesures de stimulation a aussi conduit l'économie à son ralentissement.

Troisièmement, les problèmes de coordination, d'équilibre et de développement durable qui existent depuis longtemps dans l'économie chinoise commencent à apparaître, et les trois moteurs d'investissement, de consommation et d'exportation pour la croissance économique ont aussi rencontré de nouvelles difficultés. Outre l'exportation, l'investissement intérieur a juste connu une croissance de 20,9% au cours du premier trimestre de cette année, soit la plus faible depuis 2004.

Il faut pourtant comprendre correctement le ralentissement de l'économie chinoise, a indiqué l'ancien économiste en chef du Bureau national des statistiques.

D'abord, le ralentissement n'est pas toujours négatif, d'autant que la contradiction principale de l'économie chinoise réside dans sa structure et son mode de croissance. Un ralentissement pertinent pourrait dégager le temps et l'espace pour la restructuration et le changement du mode de croissance.

Tout de même, il ne faut non plus laisser l'économie se ralentir librement, c'est pourquoi on a fixé un taux de croissance de 7,5% pour cette année. Ceci est très important pour éviter les mauvaises influences du ralentissement sur les entreprises, la fiscalité, les emplois, les revenus et la stabilité sociale.

french.china.org.cn     2012/04/27

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