Le président américain Obama déclare avoir intenté le procès
De grands médias occidentaux ont formulé des critiques sur le procès intenté par les États-Unis, l'UE et le Japon dans le cadre de l'OMC contre les limites imposées par la Chine sur son exportation de terres rares, indiquant que le procès est verni de politique, que le contrôle par la Chine de l'exploitation de terres rares est tout à fait rationnel.
Selon des analyses de Reuters, Barack Obama a intérêt à montrer une image de fermeté en matière commerciale avec la Chine, et ceci se concrétise cette fois par le procès contre l'exportation chinoise de terres rares. Un article du Wall Street Journal a indiqué le 14 mars qu'une victoire dans un procès commercial à l'encontre de la Chine pourrait servir d'arme magique à Obama dans l'élection présidentielle.
Le journal anglais Financial Times a indiqué le 14 mars dans son éditorial qu'il est rationnel pour la Chine de renforcer la gestion de l'exploitation des terres rares en raison de la protection de l'environnement et de la sécurité économique. Il est indéniable que l'exploitation des terres rares est très nuisible à l'environnement. C'est aussi pourquoi les pays occidentaux et le Japon n'ont jamais voulu exploiter les terres rares sur leurs propres territoires.
L'éditorial de Financial Times a indiqué que le nouveau régime du quota d'exportation de la Chine a rendu inquiets les hommes d'affaires étrangers, mais que ce n'est pas nécessaire puisque la stagnation de la croissance économique a beaucoup réduit la demande en terres rares dans les pays développés et a effectivement conduit vers le bas les cours du marché. Tous les quotas attribués aux acheteurs étrangers n'ont même pas été utilisés en 2011, et en réalité, aucun acheteur n'a été refusé tant qu'il acceptait le prix du marché.
Par ailleurs, les contraintes chinoises ont encouragé les autres pays à augmenter leurs investissements dans l'exploitation des terres rares. Des mines ont été réouvertes aux États-Unis, et la société minière australienne Lynas Corp a également élargi sa capacité d'exploitation. Ainsi, si la Chine était obligée d'augmenter son exportation, les exploitants étrangers se retrouveraient face à un « fort rival ».
Enfin, des analystes estiment que le procès n'est pas vraiment nécessaire pour aider les entreprises étrangères à trouver les ressources en terres rares. Même si les pays occidentaux concernés et le Japon gagnaient le procès, il faudrait toujours quelques années pour que la Chine adopte un autre régime. Entre temps, les entreprises pourraient déjà s'installer en Chine. En fait, de nombreux fabricants de matériel informatique et de lampes écologiques ont déjà déménagé en Chine, et n'ont pas l'intention de repartir. |